La Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC), coordination du groupement Basongora en secteur de Rwenzori dans territoire de Beni au Nord-Kivu, tire la sonnette d’alarme sur une fraude nocturne de cacao qui impliquerait certains militaires opérant dans la zone frontalière de Kasindi.

Dans un courrier officiel daté du 13 août 2025 et adressé au gouverneur militaire du Nord-Kivu, avec copies à plusieurs autorités civiles, militaires et paraétatiques ; la NSCC accuse des éléments des forces de sécurité, censés protéger les frontières et lutter contre les circuits illicites, « de participer eux-mêmes à ces opérations frauduleuses » : « Nous sommes inquiets de constater la fraude nocturne orchestrée par certains militaires, pourtant chargés de sécuriser les pistes poreuses et de soutenir les services étatiques et paraétatiques pour promouvoir l’agriculture nationale », dénonce la coordination dans sa lettre.

Selon l’organisation citoyenne, cette contrebande de cacao constitue une « antivaleur grave » qui prive l’État congolais de revenus considérables, fragilisant ainsi les efforts de promotion du secteur agricole.

Le cacao est l’un des produits phares cultivés dans le secteur de Rwenzori et exporté principalement vers l’Ouganda voisin.

La fraude, souvent pratiquée la nuit, passerait par des voies non officielles échappant au contrôle des services compétents.

Pour la NSCC, cette situation compromet la traçabilité de la production et alimente l’économie informelle.

La coordination du groupement Basongora appelle les auteurs présumés de ces actes « à faire preuve de bon sens et d’esprit patriotique », rappelant que la lutte contre la fraude est essentielle pour renforcer les recettes publiques et soutenir les producteurs locaux.

Notez que le courrier, signé par Blaise Matusela Bunduki, a été transmis non seulement au gouverneur militaire, mais aussi à l’administrateur militaire du territoire de Beni, à la direction provinciale de l’Office National du Café et du Cacao (ONAPAC), aux chefs de secteur et de groupement, ainsi qu’aux services de sécurité et aux médias locaux.

Et pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités militaires ou administratives citées dans cette correspondance n’a été rendue publique.