
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a accusé le M23 d’avoir tué au moins 319 civils entre le 9 et le 21 juillet dans quatre villages du territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu.
Si ce dernier a précisé que ce bilan est l'un des plus lourds jamais recensés dans ce type d'attaques depuis la résurgence du M23 en 2021, soulignant que la plupart des victimes, dont au moins 48 femmes et 19 enfants, étaient des agriculteurs locaux qui campaient dans leurs champs pendant la saison des semis ; le mouvement rebelle a réagi réfutant ces allégations.
Au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 7 août 2025 à Goma, Bertrand Bisimwa, Président du M23 et coordonnateur adjoint de l'AFC, la plateforme politico-militaire qui parraine son mouvement rebelle, a clairement démenti ces allégations qu’il présente comme une campagne propagandiste fomentée le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme pour discréditer le mouvement rebelle qui a réussi à retourner des milliers de déplacés de guerre dans leur milieu d’origine, « nuisant ainsi au travail de nombreuses organisations humanitaires qui avaient fait de l’assistance humanitaire un véritable business. »
#RDC: 🛑🚨‼️Accusations du bureau conjoint des droits de l'homme des Nations-unies sur le massacre de plus de plus de 300 personnes dans 4 villages à Rutshuru, le M23-AFC dément et parle d'une attaque propagandiste formatée par des congolais qui travaillent dans le bureau… pic.twitter.com/X9UMshATtD
— Steve Wembi (@wembi_steve) August 7, 2025
« On ne peut pas aujourd'hui aller sur le terrain et retrouver les preuves de ce prétendu massacre, car il n'existe pas. Les villages cités par le bureau de l'ONU aux droits humains sont situés en plein aire protégée (parc national des Virunga) et donc inhabités. En plus, aucune famille dans le territoire de Rutshuru n'est en deuil pour avoir perdu l'un de ses membres. 300 personnes, c'est un chiffre énorme. Les images auraient fuité comme c'était le cas du massacre de 40 personnes à Komanda par les ADF, événement malheureux qui s'est déroulé dans l'indifférence totale de la communauté internationale, y compris l'ONU. Ce genre de rapports venant des organismes du système des Nations Unies discrédite l'ONU », a déclaré Bertrand Bisimwa expliquant que les faits n’ont jamais eu lieu et soutenant que le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme ne dispose d’aucune source vérifiable et se fie aux fausses informations relayées dans les réseaux sociaux sans aucune vérification sur terrain.
De son côté, le gouvernement congolais a demandé la mise en œuvre d’une commission d’enquête internationale « pour faire la lumière sur tous les crimes commis dans ce contexte d’agression et garantir que leurs auteurs, commanditaires et complices soient identifiés et traduits en justice. »
RDC | Communiqué : Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne avec la plus grande fermeté le massacre de plus de 300 civils par le M23 au Nord-Kivu, en violation flagrante du cessez-le-feu de Doha. pic.twitter.com/5q0mZCUrv3
— Ministère de la Communication et Médias/RDC (@Com_mediasRDC) August 7, 2025
1 Commentaire
Joseph Seven - 08/08/2025 09:18 - Répondre
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