
Dans une interview exclusive accordée cette semaine à Jeune Afrique, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Évariste Kakule Somo qui tente de reconstituer l’administration de la province depuis la ville de Beni après la chute de Goma, chef-lieu de provin, est revenue sur la guerre contre le M23.
Celui qui se montrait rassurant après sa nomination en janvier dernier affirmant même œuvrer « afin de reprendre Goma et ainsi que toutes les zones sous contrôle du M23 », dit désormais espérer une solution diplomatique pour mettre un terme à ce conflit.
« Aujourd’hui, nous nous efforçons de stopper la menace, de renforcer la confiance nationale et le patriotisme, et de nous inscrire dans une dynamique de paix, parce que c’est encore possible. Nous ne faisons pas la guerre pour la guerre », a-t-il déclaré soulignant « qu’il faut être réaliste. »
Le Général Évariste Somo Kakule avoue que le temps s’est un peu arrêté : « Ce n’est pas seulement notre guerre, c’est une guerre planétaire. Beaucoup de forces sont déployées sur le terrain, y compris celle des Nations unies et d’autres pays d’Afrique, en tant que partenaires ou agresseurs. Il y a beaucoup d’enjeux, d’acteurs et d’intérêts croisés. Tout cela mis ensemble a conduit à ce que les choses s’arrêtent momentanément », a-t-il poursuivi.
Pour lui, il n’est pas nécessaire de parler de contre-attaque actuellement alors qu’un accord majeur est en passe d’être signé sous la médiation des États-Unis.
Au sujet de la coopération avec l’armée Ougandaise dans le cadre des opérations Shujaa, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a estimé que développer des relations solides entre la RDC et l’Ouganda est davantage un facteur de puissance que de faiblesse : « L’armée ougandaise est venue en RDC sur invitation. Je ne suis pas dans le secret des dieux et je ne connais pas les agendas cachés. Personnellement, je n’ai rien à reprocher à cette armée. Avec elle, nous sommes en train de réduire sensiblement la capacité de nuisance des ADF dans le Nord-Kivu et en Ituri », a-t-il déclaré indiquant que les troupes Ougandaises ne contrôlent pas des axes routiers en RDC comme l’affirment certains détracteurs de cette opération conjointe.
« Une certaine propagande aimerait qu’ils soient considérés comme des occupants, mais cela fait partie de la guerre. On ne peut pas avoir que des ennemis » a-t-il indiqué.
« Nous sommes accompagnés par la communauté internationale, et je pense que les Rwandais vont se retirer de notre territoire et rentrer chez eux », a-t-il conclu soulignant les efforts menés par le Président Tshisekedi et d’autres partenaires de la RDC arriver à une issue pacifique à la crise.
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Joseph Seven - 25/06/2025 13:28 - Répondre
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