Comme annoncé, le procès de Joseph Kabila devant la haute cour militaire s’est ouvert ce vendredi 25 juillet 2025 à Kinshasa.

Parmi les griefs retenus contre l’ancien président de la République il y a notamment la participation à un mouvement insurrectionnel, le crime contre la paix, l’homicide intentionnel par balles, la trahison, l’apologie, le viol, l’occupation à force ouverte de la ville de Goma.

Interrogé sur le sens de ce procès à l’absence du prévenu, le vice-ministre de la justice Samuel Mbemba, a expliqué que cette absence ne peut pas empêcher la justice congolaise à faire son travail : « La justice ne négocie pas, elle ne dialogue pas. Le calendrier de la justice est différent du calendrier politique », a-t-il déclaré à l’issue de l’audience de ce jour au cours de laquelle le ministère public a demandé que Joseph Kabila soit jugé par défaut.

L’affaire a été renvoyée au 31 juillet prochain à la demande des avocats du ministère public aux fins de permettre la compulsion des pièces du dossier.

Il faut dire que la poursuite judiciaire contre l’ancien président Joseph Kabila, initiée par l’ancien ministre de la justice Constant Mutamba, qui fait lui aussi face à la cour de cassation dans un dossier de détournement des fonds publics, suscite de vives réactions au sein de l’opinion congolaise.

Et pour certains observateurs, l’ouverture de ce procès à l’heure où l’ensemble de la classe politique congolaise, et particulièrement l’opposition politique, appelle à un dialogue inclusif pour mettre un terme à la crise en cours en RDC, caractérisée par la guerre contre le M23 à l’Est du pays ; risque d’impacter négativement cette approche présentée comme la seule option pour une paix durable en RDC.




Joseph Seven

Joseph Seven - 25/07/2025 23:44 - Répondre 

🤔🤔🤔