Réagissant à la récente signature à Doha d’une déclaration de principes entre le gouvernement congolais et la coalition du fleuve Congo/M23, le président national du parti ENVOL, Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng, salue cette étape comme une avancée symbolique importante vers la paix, mais avertit qu’elle doit être renforcée par un engagement plus concret et inclusif.

« La déclaration de Doha constitue une avancée à saluer sur le chemin de la paix », déclare-t-il, tout en soulignant que cet accord, aussi prometteur soit-il, ne saurait répondre à lui seul aux attentes profondes du peuple congolais. Pour le député et ancien candidat à la présidentielle, le choix fait par les deux parties de privilégier une issue politique plutôt qu’une solution militaire représente un tournant stratégique. Néanmoins, il pointe un risque majeur : celui d’une divergence d’interprétation.

Des formulations floues à clarifier

Delly Sesanga note que « les déclarations contradictoires des parties juste après la signature révèlent un risque important d’interprétations divergentes, en raison des formulations vagues contenues dans la déclaration ». Il appelle ainsi à des clarifications urgentes afin d'éviter que cette initiative ne reste lettre morte.

Vers des actions concrètes et un calendrier clair

Pour que la déclaration de Doha dépasse sa dimension symbolique, le président de l’ENVOL estime qu’il est impératif de préciser les mécanismes de mise en œuvre : « Il est indispensable de définir rapidement les modalités concrètes du rétablissement de l'autorité de l'État, de la réunification effective du territoire national, ainsi qu’un calendrier opérationnel précis pour le cessez-le-feu et le retour sécurisé des déplacés. »

Un pacte social comme issue durable

Enfin, Delly Sesanga insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif, capable de s’attaquer aux causes profondes du conflit, conformément à l’appel lancé par l’ECC-CENCO (Église du Christ au Congo et Conférence Épiscopale Nationale du Congo). Il évoque la mise en place d’un « Pacte social pour la paix et le vivre ensemble », fondé sur le respect de la Constitution et des lois de la République.

Alors que l’opinion nationale et internationale s’interroge sur la portée réelle de cet accord signé sous l’égide du Qatar, l’appel de Delly Sesanga vient rappeler que seule une volonté politique partagée et sincère, accompagnée d’un processus inclusif, permettra d’aboutir à une paix durable dans l’Est de la RDC.