Ce jour-là, 8 novembre, comme aujourd'hui, mais en 2002, après 2 mois de discussions, le Conseil de Sécurité des Nations Unies approuve à l'unanimité la résolution 1441 portant sur le désarmement de l'Irak de Saddam Hussein.
Les Etats Unis venaient ainsi de marquer un nouveau pas dans leur manœuvre contre le Président Saddam Hussein.
Les débats avaient toutefois été houleux avant qu'on en arrive à cette résolution et avaient porté sur la qualification des sanctions encourues par l’Irak en cas de non-coopération partielle ou totale.
Pour appuyer cette résolution, la France et la Russie avaient demandé que les Etats-Unis renoncent à l’expression "par tous les moyens possibles" (qui désignait tacitement le recours automatique à la force) et qu'il soit substitué par l'expression "graves conséquences" (qui laissait au Conseil la liberté d’apprécier les suites à apporter à un éventuel rapport négatif des inspecteurs en désarmement).
C'est alors que la résolution fut adoptée à l'unanimité par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
5 jours après (13 novembre), l'Irak accepta sans réserve cette résolution (qui durcissait tout de même le régime des inspections sur son sol) et le 25 novembre débarquèrent à Bagdad 17 experts de l'UNMOVIC et de l'AIEA, conformément à la résolution.
Plus d'un mois après (20 décembre), le chef des inspecteurs de l'ONU (Hans Blix) reprochait à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis de ne pas fournir assez de renseignements sur les sites irakiens dont ils pensaient qu'ils abritaient des armes de destruction massive.
Mais en février 2003, Colin Powell (alors Secrétaire d'Etat) dressait à l'ONU un sévère réquisitoire contre l'Irak, photos et bandes sonores à l'appui, présentées comme des preuves que le régime de Saddam Hussein avait choisi de ne pas coopérer.
Et le 20 mars, sans l'appui de l'ONU, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne lançaient l'opération "Liberté pour l'Irak" avec les premiers bombardements sur Bagdad, visant des bâtiments officiels. Quelques jours après, le régime de Saddam Hussein tombait.
(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)
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