Malgré l'entérinement de l'accord de Paix de Washington par la RDC et le Rwanda, les combats se poursuivent sur terrain entre le forces gouvernementales et les rebelles du M23, essentiellement dans la province du Sud-Kivu.
Et d’après le mouvement rebelle, des bombes tirées depuis le territoire Burundais s’abattent sans interruption depuis plus de 3 jours dans les villages sous son contrôle, tuant des femmes et des enfants, et détruisant des maisons, écoles et centres de santé ; « Cette réalité désormais incontestable, atteste d’une offensive militaire méthodiquement planifiée, visant à mettre en œuvre une campagne d’extermination des congolais de l’Est », indique Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23 qui dit condamner « une offensive terroriste et barbare », menée conjointement par le régime de Kinshasa et son allié, le Burundi, et dont le bilan provisoire s’élève à 23 morts et plusieurs blessés.
Le mouvement rebelle ajoute que ces bombardements sont à l’origine des déplacements massifs des populations civiles fuyant ces zones pour se réfugier à Bukavu et au Rwanda, et soutient que ces actes de l’armée burundaise constituent des « crimes de guerre et crimes contre l’humanité. »
COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE L’ALLIANCE FLEUVE CONGO/MOUVEMENT DU 23 MARS (AFC/M23) DU 5/12/2025 ⤵️ pic.twitter.com/RGa0mZeGHv
— Lawrence KANYUKA (@LawrenceKanyuka) December 5, 2025
Pendant ce temps, des sources locales ont indiqué que deux obus d’artillerie ont atterri sur le territoire burundais en province de Cibitoke dans la commune de Rugombo, causant au passage deux blessés.
Une situation qui laisse craindre une régionalisation de la guerre et son extension vers le territoire Burundais alors que l’armée burundaise combat depuis longtemps le M23 sur le sol congolais aux côtés des FARDC.
Notez par ailleurs que M23, qui a toujours le contrôle de Kamanyola et Katogota, affirme avoir réussi à abattre un nouveau drone des FARDC près de Luvungi ; un drone de combat décollait de Bujumbura et bombardait les positions rebelles dans cette zone.