
Ouvert le 25 juillet dernier 2025 à Kinshasa, le procès de Joseph Kabila devant la haute cour militaire poursuivi entre autres pour participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie et viol, suscite toujours des réactions divergentes.
Alors que la Haute cour militaire a renvoyé l’affaire au 21 août prochain après la fin de l’instruction ce jeudi 7 août où « de nouvelles preuves incriminant l’ancien Président de la République ont été examinées » ; le M23 a de nouveau expliqué que ce procès est une violation manifeste de la déclaration de principes de Doha qui recommande notamment la fin des poursuites judiciaires des personnes accusées de lien probable avec le mouvement rebelle.
Au cours d’un point de presse tenu le 7 août dernier à Goma et portant sur la mise en œuvre de cet accord de Principes de Doha, Bertrand Bisimwa, Président du M23 et coordonnateur adjoint de l'AFC, la plateforme politico-militaire qui parraine son mouvement rebelle ; tout en réfutant toute appartenance ou collaboration de Joseph Kabila à l’AFC/M23 même si ce dernier a séjourne librement dans la zone sous son contrôlé, a dénoncé ce procès : « C’est un grand recul dans le processus, une contradiction sérieuse et une violation de la déclaration de principes de Doha. Cela traduit la mauvaise foi du régime de Kinshasa et prouve qu’il n’est pas en réalité dans le processus de Doha puisque s’il en faisait partie, ces genres d’actions auraient cessé », a-t-il déclaré disant espérer que Kinshasa va mettre fin à ce procès et libérer toutes les personnes accusées « à tort ou à raison » de collaborer avec le M23.
Pour rappel, le Secrétaire Permanent de l'AFC/M23 et chef de la délégation du mouvement rebelle dans les pourparlers de Doha, Benjamin Mbonimpa, avait lui aussi expliqué il y a quelques jours que "la RDC n’aura pas une paix durable si le gouvernement congolais exclue l’ancien président Joseph Kabila qui a largement contribué dans le passé à la reconstruction du pays."
Il faut dire que ceci intervient alors que les pourparlers de Doha sont de nouveau dans une situation de blocage considérant que la mise en œuvre des recommandations formulées dans la déclaration de principes entre le gouvernement congolais et le M23 peine à être effective.
Et pendant ce temps, les négociations de fond devant aboutir à un accord de paix global dans le cadre de la médiation du Qatar n’ont pas eu lieu ce vendredi 8 août 2025 comme prévu initialement ; ce qui laisse craindre à nouveau le non aboutissement de ce processus qui est repris également dans l’accord de paix de Washington entre la RDC et le Rwanda et qui est présenté par le gouvernement congolais comme « celui qui va ramener une paix durable et l'autorité de l'Etat dans l'Est du pays. »
1 Commentaire
Joseph Seven - 08/08/2025 22:13 - Répondre
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