Alors que le processus de paix de Doha est à nouveau dans l’impasse, les deux parties s’accusant mutuellement de violer constamment le cessez-le-feu en vigueur ; le gouvernement congolais, qui a dernièrement accusé le M23 de vouloir « boycotter les processus de Doha et Washington », affirme que les pourparlers de Doha « précèdent la mort de l’AFC/M23. »

« Que ce soit à Washigton, que ce soit à Doha, il est hors de question pour nous de transiger sur des questions liées à la souveraineté ou aux missions régaliennes de l’État. Les discussions qui se tiennent à Doha aujourd’hui précèdent la mort de l’AFC/M23 dans sa forme actuelle. Parce qu’il n’y a aucun texte pertinent, ni notre constitution, ni la charte de création de l’Union Africaine, encore moins celle des Nations Unies, qui reconnait l’existence d’un groupe de ce type qui peut penser pouvoir administrer une partie du territoire tel que c’est le cas actuellement », a déclaré le ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais lors d’une intervention sur la RTNC.

Il a également fait savoir que la libération des prisonniers annoncée depuis plusieurs semaines se fera au cas par cas pour ce qui est des éléments de l'AFC/M23 détenus à Kinshasa, et que le gouvernement congolais a également transmis une liste de ses militaires « qui sont pris en otages » par le mouvement rebelle depuis la chute de Goma, et qui doivent eux aussi être libérés.

Il faut dire que cette sortie médiatique risque de compliquer davantage le processus de paix de Doha qui serait saboté, à en croire l’AFC/M23, par le gouvernement congolais.

Le mouvement rebelle a multiplié depuis plusieurs jours des accusations allant dans ce sens, affirmant qu'il subit une forte pression militaire sur toutes les lignes de front.