Ce jour-là, 3 octobre comme aujourd'hui, mais en 1921, Simon Kimbangu est condamné par le Conseil de guerre de Thysville (Mbanza-Ngungu) à la peine de mort, pour "atteinte à la sûreté de l'Etat et à la tranquillité publique".

Sa peine sera commuée en détention à perpétuité. Il mourra après 30 années d'emprisonnement.

Tout était parti de 1915 lorsque Simon Kimbangu, catéchiste à la Baptist Missionary Society, dit avoir reçu une vision divine, lui ordonnant d'aller guérir les malades et prêcher auprès d'eux.

Ses premiers miracles, il les accomplit dans son village natal de Nkamba.

Simon Kimbangu acquiert vite la réputation de ressusciter les morts, de rendre la vue aux aveugles, de faire parler les sourds muets et de chasser les esprits démoniaques.

Il attire à ses prêches des milliers d'auditeurs, suscitant la méfiance des autorités coloniales belges.

Effrayé, le pouvoir colonial s'empare de Simon Kimbangu qu'il condamne ce 3 octobre 1921. Sa peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité par le Roi Albert 1er de Belgique.

Puis, en décembre de la même année, il fut transféré à la prison de Kasombo (à Lubumbashi) d'où il mourra en octobre 1951.

En juillet 2011, la haute Cour militaire de Kinshasa avait annulé cette condamnation du Conseil de guerre de Thysville du 3 octobre 1921, au motif que ce procès avait violé toutes les règles des droits de l'homme et tablait sur "l'inexistence" des faits reprochés à Kimbangu.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)