
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le président Félix Tshisekedi a passé en revue plusieurs questions d’actualité, allant de ses relations avec Joseph Kabila, le cas Vital Kamerhe, l’avenir de l’Union sacrée ou encore la présidentielle de 2023
Sur le point de la rupture de la coalition FCC-CACH, Félix Tshisekedi a expliqué qu’il y avait une trop grande divergence de vues, tout simplement : « Nous n’étions pas d’accord sur plusieurs sujets que j’estime fondamentaux, tels que l’indépendance de la justice ou la transparence – indispensable selon moi – dans la gestion des affaires de l’État. Nous nous sommes battus dans le passé pour ces idéaux et il était inconcevable que nous y renoncions », a-t-il fait savoir.
Il ajoute que cette divergence était plus visible pour ce qui est de l’appareil judiciaire : « Lorsque j’ai constaté que les actes que je posais pour réformer la magistrature, l’un des piliers de l’état de droit, faisaient l’objet de toutes les manœuvres possibles et que certains cherchaient à ruiner nos efforts, j’ai compris que nous n’avions rien en commun. Tout ce que nous nous étions dit au départ, pour défendre un même programme et une même vision, n’était finalement que de la poudre aux yeux », a indiqué le président de la république.
Il a toutefois précisé que son prédécesseur, Joseph Kabila, n’est pas son ennemi, assurant qu’il a conservé des relations avec lui : « Nous nous sommes même récemment appelés pour nos anniversaires respectifs ; nous sommes tous les deux nés en juin, lui le 4 et moi le 13. Joseph Kabila n’est pas mon ennemi. Mais, comme dans un couple, lorsque l’on n’est plus en accord sur les principes qui ont fondé une union, il faut se séparer, voilà tout », explique Félix Tshisekedi.
Au sujet de l’Union sacrée, Félix Tshisekedi a précisé que cette dernière n’est pas une nouvelle formation politique ni une nouvelle plateforme : « C’est une union de bonnes intentions, ce qui peut expliquer l’hétérogénéité de ses composantes. J’ai invité la classe politique à me rejoindre dans cette union-là sur la base des principes que je défends : la sécurité des populations, surtout dans l’Est ; l’amélioration du quotidien des Congolais ; la lutte contre la corruption, etc. L’Union sacrée a été créée pour nous permettre de mener les réformes attendues jusqu’à la fin de mon mandat », fait-il savoir ajoutant que pour le reste, « il avisera au moment des élections [prévues en 2023] » : « Ce n’est qu’à ce moment-là que nous évoquerons d’éventuelles coalitions, ainsi que les programmes et les ambitions des uns ou des autres. Aujourd’hui, c’est le temps de l’action, pas celui des calculs politiques », explique Félix Tshisekedi.
1 Commentaire
Samuel ABIBA - 30/06/2021 11:21 - Répondre
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