De nombreuses figures de l’opposition politique de la RDC se réunissent à partir de ce mardi 14 octobre 2025 et pour deux jours à Nairobi autour de Joseph Kabila pour discuter de la crise en cours en RDC.

Il s’agit notamment de Matata Ponyo qui y fait sa réapparition après avoir discrètement quitté la RDC après sa condamnation dans l’affaire Buangalonzo, Seth Kikuni, fraichement sorti lui aussi de prison et qui était il y a encore quelques semaines à Kinshasa, de Franck Diongo, Jean-Claude Vuemba ou encore des proches de l’ancien président de la RDC comme Néhémie Mwilanya, Félix Kabange Numbi, Moise Nyarugabo ou encore Barnabé Kikaya Bin Karubi qui l’accompagne depuis qu’il a quitté Kinshasa.

Ceux-ci disent vouloir analyser et approfondir les causes de la crise en RDC et trouver des voies de sortie de cette crise.

Ils veulent également mettre en place une dynamique collective pour combattre le régime Félix Tshisekedi qu’il qualifie de tyrannique et dangereuse pour la RDC.

Si d’autres personnalités de premier plan à l’image de Moise Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga ou encore Hean-Marc Kabund n’ont pas fait le déplacement à Nairobi, ceux organisent ce conclave assurent que l’opposition y est bien représentée dans toute sa diversité.

Si le gouvernement congolais ne s’est pas encore exprimé sur ce conclave qui intervient au lendemain de nouvelles critiques du président Tshisekedi qui a une fois de plus rejeté l’idée d’un dialogue exigeant aux opposants qui le demandent de « citer nommément l’agresseur et le condamner » avant son éventuelle organisation ; certains de ses proches reprochent aux autorités kenyannes, qui avaient déjà autorisé la création à Nairobi la plateforme politico-militaire Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa qui parraine depuis le M23, d’afficher un double visage envers les autorités congolaises qui veulent visiblement anéantir toute voix discordante.

Pour rappel, Joseph Kabila a été récemment condamné à mort pour crimes de guerre et trahison, accusée d’être derrière l’AFC/M23.

Reste à savoir quel sera la réaction de Kinshasa cette fois qui avait déjà exprimé son indignation à Nairobi.