Au Kenya, 16 nouveaux corps de membres présumés d'une secte prônant un jeûne extrême ont été retrouvés ce mardi 25 avril, portant le bilan à 89 morts dans cette affaire qui suscite l'horreur et l'indignation dans le pays.

Ce bilan reste provisoire alors que les recherches se poursuivent dans la forêt de Shakahola, située à l’est du Kenya.

Le ministre kényan de l'Intérieur, Kithure Kindiki, en visite sur place en début d'après-midi s’en est pris au leader de l’Église Internationale de Bonne Nouvelle, Paul Mackenzie.

 « Au-delà du terrorisme, je suis intimement convaincu qu'un dossier peut être constitué pour accuser monsieur Mackenzie et tous ses collaborateurs – y compris ceux qui l'ont aidé à creuser des tombes et à disposer les corps des gens qui ont été assassinés – il est possible de les accuser d'un crime de génocide, en vertu des lois internationales et lois kényanes », a-t-il ajouté dans une déclaration aux médias.

Le principal accusé s’est rendu à la police et est en détention avec six de ses fidèles. 

L’affaire doit être examinée devant la justice le 2 mai 2023. 

Mais son cas soulève des interrogations sur de potentielles failles sécuritaires et législatives car Paul Mackenzie avait déjà été arrêté en 2017 et 2019, puis à nouveau le mois dernier après la mort de faim de deux enfants : il avait été libéré en échange d’une caution.