
Après avoir fui le pays, le président malgache Andry Rajoelina a pris la parole tard dans la soirée du lundi 13 octobre pour revenir sur la crise en cours au Magascar.
Dans son message qui n’a pas finalement été diffusé sur la chaîne de télévision nationale comme annoncé, mais uniquement dans les réseaux sociaux et précisément sur la page Facebook de la présidence du Madagascar ; Andry Rajoelina, très contesté par sa population et une partie de l'armée, a avancé que la seule issue à cette crise c’est le respect de la constitution : « Il n'y a qu'une seule issue pour résoudre ces problèmes : c'est de respecter la Constitution en vigueur dans le pays », a affirmé le président malgache, rejetant par ailleurs les appels à la démission venant du mouvement de contestation de la Gen Z.
« On est tous responsables de ce qui se passe dans le pays. Je fais appel à vous tous, sans exception : soyez calmes et surtout privilégiez l’amour du pays, dans votre cœur. Personne ne veut l’anéantissement du pays. On m’a averti qu’on savait que certains allaient entrer et me tuer au Palais de Iavoloha. C’est pour cela que j’ai appelé plusieurs présidents, membres de la SADC. Des présidents proches de moi. Certains m’ont proposé d’envoyer des unités de leur armée ici, comme ce qui s’est passé en RDC, en Éthiopie, au Mozambique. Mais j’ai refusé. Voilà pourquoi j’ai été obligé de chercher un lieu sécurisé pour protéger ma vie », a-t-il expliqué affirmant que des troupes de militaires avaient l'intention de commettre un coup d'État dès le 25 septembre, date du début des protestations.
Selon les informations de RFI, Andry Rajoelina a été exfiltré par un avion militaire français dimanche 12 octobre, grâce à l'accord d'Emmanuel Macron.
Le président malgache a pu gagner l'île de La Réunion avant de s'envoler pour une destination qui est donc toujours inconnue à l'heure actuelle, en compagnie de sa famille.
De son côté, le président français a affirmé qu’il est très important que « l'ordre constitutionnel, la continuité institutionnelle, soit préservée à Madagascar », pour la stabilité du pays et aussi des intérêts de sa population.