
Interpellé dès son arrivée à l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa ce samedi 18 octobre 2025, l’opposant Seth Kikuni a finalement été libéré après plusieurs heures par l’ANR.
Juste après sa relaxation, le président du parti politique Piste pour l’émergence a expliqué avoir été arbitrairement détenu dans une cellule souterraine non éclairée et non aérée avant d'être remonté à la surface pour audition.
Il explique que ses téléphones et autres effets personnels de valeur sont restés aux mains des services « qui les ont confisqués dans le but de fabriquer des pièces à conviction pour lui nuire. »
« J'adresse mes remerciements les plus sincères et les plus cordiaux à toutes les personnes de bonne volonté et toutes les organisations qui se sont spontanément et massivement mobilisés pour ma libération. C'est à vous que je dois ma liberté et j'en suis profondément reconnaissant. Ce combat pour la liberté est un chemin qu'ensemble nous allons poursuivre jusqu'à la victoire finale », a-t-il écrit sur X ajoutant que « l'arbitraire et la Tyrannie n'auront pas raison du droit et de la démocratie en RDC. »
Quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finit toujours par se lever. Après une journée aux mains de l'ANR, où j'ai été arbitrairement détenu dans une cellule souterraine non éclairée et non aérée avant d'être remonté à la surface pour audition, je suis enfin LIBRE.
— Seth Kikuni (@sethkikuni) October 18, 2025
Mes…
Un peu après son interpellation, le mouvement « Sauvons la RDC » dont il fait partie à la suite du conclave de 2 jours tenu à Nairobi au Kenya autour de Joseph Kabila et auquel il a participé aux côtés de nombreux autres leaders de l’opposition politique de la RDC, « a exigé sa libération immédiate et sans condition. »
Pour rappel, le ministre de l’intérieur Jacquemain Shabani, qui a qualifié ce conclave « de messe noire organisée par des condamnés de la justice », a clairement menacé ceux qui y ont pris part signifiant que ces derniers seront poursuivis « s’il est prouvé qu’ils préparent la déstabilisation des institutions de la République. »
Reste à savoir si Seth Kikuni, sorti il y a quelques mois de prison après avoir été condamné par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe pour incitation à la désobéissance civile et propagation de faux bruits ; sera de nouveau poursuivi par les autorités congolaises qui veulent visiblement anéantir toute voix discordante