Le décision de suspension des activités d’au moins 13 partis politiques de l’opposition sur toute l’étendue du territoire National avant leur dissolution éventuelle, prise par le ministre de l’intérieur Jacquemain Shabani suscite toujours de vives réactions.

A son tour, l’opposant Seth Kikuni, président du parti politique Piste pour l’Emergence qui est aussi concerné par cette suspension, se dit non concerné par cette décision, comme l’avait également signifié le PPRD de Joseph Kabila ; expliquant que leurs droits civiques et politiques garantis par la constitution ne sont pas négociables : « Ce gouvernement illegitime ne peut les limiter. Parce qu’il se croit fort (garçon), qu’il aille jusqu’au bout de sa logique d’enfant manipulant un jouet, en faisant dissoudre des partis politiques et en créant, pour l’histoire, un fâcheux précédent », a-t-il écrit sur X martelant qu’il rejette ces décisions « puériles qui démontrent les limites et la peur d’une opposition responsable. »

Pour l’ancien candidat à la présidentielle de 2023, « ces décisions ne sont que la manifestation de la peur d’un pouvoir aux abois, incapable d’apporter des réponses claires aux attentes du peuple et qui espère instaurer la peur pour se maintenir en violation des lois. »

Matata Ponyo présente son recours

Dans le même temps, le parti LGD de Matata Ponyo, qui a également décrié cette décision qui le concerne, a déposé un recours auprès du ministère de l’intérieur pour prouver « qu’il n’adhère à aucune philosophie visant à déstabiliser la RDC. »

Pour rappel, il reproche à aux responsables des partis politiques concernés d’avoir participé au conclave de l’opposition organisé il y a quelques jours autour de l’ancien président Joseph Kabila, récemment condamné à mort par la justice congolaise pour haute trahison ; et ainsi, avoir manifestement « posé publiquement des actes de ralliement au mouvement d’agression de la RDC par le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23. »

Et pour le ministre de l’intérieur, le fait que ces opposants aient participé à cette association et signé pour le compte de leurs partis politiques, constitue un acte d’adhésion à la philosophie d’agression de la RDC, partagée par Jospeh Kabila, qui est de nature à porter atteinte à l’unité du pays, à l’intégrité territoriale, à l’ordre institutionnel démocratique et à la souveraineté de l’Etat ; et donc contraire aux objectifs et aux missions d’un parti politique.