À Kasindi, cité frontalière située dans le secteur de Rwenzori, territoire de Beni au Nord-Kivu, les travaux de réhabilitation de plusieurs infrastructures, lancés le 13 septembre dernier par le gouvernorat militaire, peinent à avancer. Sur le terrain, le rythme d’exécution est jugé particulièrement lent.

Ces travaux concernent notamment le retraçage du grand canal collecteur des eaux pluviales (Kifereji), ainsi que la réhabilitation de plusieurs artères, dont l’avenue Évariste Somo Kakule, la rue Mambura et l’avenue Kisokolo Jean-Paul.

Près d’un mois après leur lancement, le constat reste mitigé : les chantiers progressent à pas de tortue.

Aucun chiffre officiel n’a encore été communiqué ni sur le coût global, ni sur la durée prévue du projet, suscitant des inquiétudes dans la communauté locale.

Face à cette situation, le comité local de la société civile, forces vives de Kasindi, a effectué une descente sur le terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux, notamment auprès de l’une des associations exécutantes, l’ACCAD.

Selon Paul Zaidi, premier rapporteur de la société civile de Kasindi :

 « C’est pourquoi nous nous sommes rendus à l’ACCAD, pour mieux nous renseigner sur l’évolution des travaux, puisqu’elle fait partie des associations chargées de les exécuter. Nous avons effectivement constaté un ralentissement dans l’exécution. Nous avons aussi contacté DOTT Service, qui s’occupe du retraçage du Kifereji [Ndlr : grand canal collecteur des eaux de ruissellement], mais cette entreprise a préféré ne pas s’exprimer sur les causes de ce ralentissement. Nous attendons désormais que l’ACCAD nous fournisse les informations sur les coûts et la durée des travaux, car avec ces zones d’ombre autour du projet, il y a un risque qu’il s’étale sur cinq à dix ans. C’est pourquoi nous insistons sur ces aspects. »

La société civile appelle les autorités provinciales et les entreprises impliquées à plus de transparence et à accélérer l’exécution des travaux, jugés essentiels pour améliorer les conditions de vie des habitants de cette cité frontalière.

Il faut noter que, jusqu’alors, aucune communication officielle, ni des autorités provinciales ni des associations ayant décroché le marché, n’a été fournie pour clarifier les causes de cette lenteur inquiétante.