Sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo, les congolais ont commémoré le 02 Août dernier le 2e anniversaire du Génocide congolais pour des gains économiques (GENOCOST). La RDC par l'entremise de son président, Félix Tshisekedi, s'est mobilisée pour dénoncer cette situation sécuritaire dégradante qui a causé des morts depuis la première guerre du Congo de 1998. Comme à ailleurs, la commune rurale d? Oicha chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu n'a pas été du reste. Victime plusieurs fois des atrocités commises par des rebelles dont la nébuleuse Force démocratique et alliées (ADF), les membres des groupes sociaux se sont également mobilisés pour rendre hommage à toutes les morts de cette situation désastreuse qui a arraché des vies humaines. En signe de deuil et pour répondre à l'appel du gouvernement congolais, les militants du mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA) avec d'autres membres de la communauté ont allumé des bougies au centre de la commune pour rendre les hommages et demander plus d'implication du gouvernement congolais pour éradiquer l'insécurité qui a fait des morts il y a maintenant plus de 10 ans. Pour réprimer cette action qualifiée d' "Improviser" par les autorités locales, 4 militants de la LUCHA-RDC ont été arrêtés et ont passé une nuit et toute une journée dans un cachot de la PNC locale. Parmi les arrêtés figurent Madame Gisèle Sokoni, une des figures remarquables de la LUCHA-RDC dans cette commune rurale.
Dans un entretien avec Grands Lacs News Madame G. Sokoni a fustigé le caractère répressif de leur action pourtant reconnue sur l'ensemble du territoire national.
"Notre activité n'était improvisée et l'autorité était pourtant au courant des différents rassemblements sur notre territoire...nous avons été ciblés parmi les dizaines des militants qui étaient sur place et qui prenaient part à cette activité où nous rendions hommages à nos compatriotes qui sont atrocement massacrés dans notre région. Nous condamnons cette répression de notre manifestation et c'est l'espace démocratique de notre pays qui souffre..."a-t-il condamné.
Au cours de cette interview, Madame Sokoni est également revenue sur leurs conditions de détention dans le cachot.
"Nous avons été soumis dans des mauvaises conditions et c'était une façon de nous décourager dans notre lutte...nous n'avons eu aucun accès à une visite des nos proches toute la soirée là, non seulement, ils sont venus tard mais parce que nous étions des militants de la LUCHA où ils nous qualifiait (autorités pénitentiaires) des hors la loi... c'était vraiment stressant..."a-t-elle relaté, tout en appelant les autorités locales à améliorer les conditions des détenus dans le cachot. "Quand on est détenu cela ne veut pas dire que vous êtes obligatoirement aux conditions dégradantes. Je crois que , les cellules des détenus doivent entretenu pour répondre aux conditions sanitaires des occupants, nous avons trouvé des cachots non adaptés aux conditions de vie favorable, c'est juste du Sauna, aucune possibilité de trouver des moyens pour respirer..."
La commémoration du GENOCOST, est un événement annuel ,elle est simplement un geste de respect pour rendre hommage à tous ceux qui ont perdu leurs vies dans la longue histoire des conflits du Congo.
0 Commentaire