La société civile forces vives, coordination territoriale de Beni, alerte sur les cas de tracasserie, extorsions et autres abus contre les civils, dont les militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), se rendraient coupables à Mutwanga, à Loselose et à Nzenga ; respectivement chef-lieu et villages du secteur de Ruwenzori, en territoire de Beni au Nord-Kivu.
Dans sa communication de dénonciation faite ce jeudi 29 août 2024, son premier vice-président, Richard Kirimba, affirme que certains habitants de ces trois agglomérations sont obligés de payer d'importantes sommes d’argent de gré ou de force aux militaires qui sont également accusés de coiffer à l’aide des rasoirs obligatoirement les jeunes ayant une longue chevelure ou non soignée dans certaines avenues de la cité de Mutwanga.
Il ajoute que de jeunes filles qui refusent les avances de ces hommes armés sont menacées : « C’est révoltant ce que font certains militaires des FARDC en secteur de Ruwenzori. D’abord, des crépitements de balles sont régulièrement enregistrés pour des motifs inutiles causant ainsi la panique dans le chef de la population civile. Récemment un militaire a dragué une fille et pour avoir rejeté ces avances, ce militaire à tirer plusieurs balles en signe de colère, paniquant ainsi la population. Pendant, les patrouilles, la journée comme la nuit, surtout à Nzenga et Mutwanga ; les militaires demandent des cartes d’identités. Que vous soyez identifié ou pas, vous êtes contraint de payer de l’argent de gré ou de force, et cela c’est de la tracasserie. Il y a des militaires qui sont positionnés dans des avenues, et là, ils se permettent de coiffer de force, à l’aide d’une lame de rasoir, les jeunes en cheveux longs ou non soignés. Une lame peut raser même 4 personnes, car ceux-ci considèrent tout le monde qui a une longue chevelure comme un élément ADF (des terroristes auteurs de plusieurs exactions dans la région) » a-t-il dénoncé.
Richard Kirimba estime qu’avec ce comportement, le mariage civilo-militaire est sur une pente.
Il exige ainsi l’arrestation des auteurs de ces actes qui, soutient-il, « jouent jeu de l’ennemi » : « Pour nous, ne pas dénoncer ce comportement, c’est être complice des auteurs de ces actes. Et avec cela, le mariage civilo-militaire est sur une pente à Mutwanga. Nous demandons ainsi aux autorités compétentes de tout faire pour mettre fin à cette pratique, et que les auteurs de ces actes soient sanctionnés conformément à la loi » a-t-il demandé.
Contactées pour avoir leur version, les sources militaires (accusées), n'ont pas réagi.
1 Commentaire
Joseph Seven - 29/08/2024 16:51 - Répondre
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