
Quelques heures seulement après le passage du gouverneur militaire du Nord-Kivu à Kasindi, la cité frontalière a été secouée par une nouvelle incursion armée dans le quartier Muvingi, dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 juillet 2025.
Des bandits ont opéré librement ciblant au moins cinq maisons d’habitation et emportant de l’argent, des téléphones et d’autres biens de valeur.
La visite du gouverneur militaire, intervenue le mardi 15 juillet, visait à renforcer la sécurité dans cette zone stratégique.
Lors d’une réunion provinciale de sécurité tenue à Kasindi, la situation y avait pourtant été présentée comme relativement stable au chef de l’exécutif provincial.
Parmi les victimes de ces attaques il y a un certain Bright, à qui les bandits ont volé de l’argent et un téléphone ; Vanga qui a lui aussi perdu son téléphone ; Charle Lebon, chez qui plusieurs téléphones et une somme d’argent ont été emportés ; Muhindo Mupenda, dont les assaillants ont tenté en vain de forcer le domicile ; et enfin Amidou, vice-président de la société civile, dont le dépôt de ciment a été ciblé la veille de cette incursion et où des biens d’une valeur estimée à plus de 500 dollars américains ont été emportés.
Face à cette série d’incidents, la société civile du groupement Basongora, par la voix de son premier rapporteur, Paul Zaidi, dénonce un sabotage manifeste de la présence du gouverneur :
« Juste après le passage du gouverneur militaire, ici même au poste frontalier de Kasindi, nous, à la société civile, continuons de recevoir des signalements d’au moins cinq cas de criminalité, notamment des actes de banditisme accompagnés de violences. Cela démontre clairement l’état de faiblesse dans lequel se trouve le comité local de sécurité. C’est un véritable sabotage, surtout lorsqu’il intervient juste après la visite de l’autorité numéro un de la province », a-t-il fait savoir soulignant la nécessité de renforcer le dispositif sécuritaire dans cette zone.
Il a également signifié que les activités d’import-export dans cette zone risquent d’être impactées par cette insécurité : « Comment peut-on, dans ce contexte, affirmer aux autorités provinciales que la situation à Kasindi est relativement stable, alors que moins de 24 heures après la visite du gouverneur, on enregistre des cas de cambriolages, notamment des dépôts attaqués dans la nuit ? », s’est-il interrogé.
Le fonctionnaire délégué du gouverneur militaire affecté à Kasindi, Kambale Barthélémy Sivavughirwa, qui confirme ces cas de banditisme, appelle la population à une collaboration civilo-militaire accrue pour faire face à cette insécurité persistante.
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