Proche collaborateur de l’ancien président Joseph Kabila, accusé par Félix Tshisekedi d’être chef rebelle de l‘AFC/M23 soutenu par le Rwanda dans l’Est de la RDC, Barnabé Kikaya Bin Karubi séjourne depuis quelques jours à Washington où il affirme mener « une mission d’explication. »

Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, Barnabé Kikaya Bin Karubi dit vouloir expliquer le bien-fondé du retour actif en politique de Joseph Kabila, défendre la famille politique de Kabila, ses idées et faire comprendre la situation réelle du pays qui vit une catastrophe avec le régime Tshisekedi : « Je suis venu rencontrer les officiels du Congrès, de la Chambre des représentants, du Conseil de sécurité nationale, certains milieux qui réfléchissent sur la question de la RDC et notamment des organisations comme Human Rights Watch », a-t-il indiqué précisant qu’il va présenter aux décideurs américains le plan de paix proposé par Joseph Kabila qui vise à mettre fin à la tyrannie de Félix Tshisekedi.

« Les objectifs du président Kabila ne sont pas en contradiction avec ceux de la rébellion. Ils visent tous à mettre fin à la tyrannie de Tshisekedi », a poursuivi Barnabé Kikaya Bin Karubi affirmant que « 99 % de congolais ont besoin de se défaire de la dictature de Félix Tshisekedi. »

Revenant sur la présence de Joseph Kabila à Goma, ville occupée par le M23 ; Barnabé Kikaya Bin Karubi a avancé que ce dernier, comme un ancien chef d’Etat, « ne peut pas jouer le rôle de chef de file d’une quelconque rébellion » : « Il est là et parle avec tout le monde, y compris l’AFC/M23 dans le but de voir si on peut trouver des passerelles qui vont amener à une solution pacifique », a-t-il signifié.

Pour rappel, Joseph Kabila est poursuivi par la justice congolaise pour haute trahison, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et participation à un mouvement insurrectionnel en raison de son soutien présumé au M23 ; une situation qui semble ne pas inquiéter le camp de l’ancien Président de la République : « Nous savons que la prochaine étape, c’est qu’au-delà de ses biens qui sont confisqués, ils veulent émettre un mandat d’arrêt international contre Kabila », a indiqué Barnabé Kikaya Bin Karubi.

Il faut dire que Joseph Kabila cherche à se faire entendre et à faire valoir ses arguments auprès des autorités américaines, ceci alors que les délégués de Kinshasa et de Kigali affluent vers Washington pour finaliser le plan de paix initié par les États-Unis avant sa signature en juillet prochain par les Présidents congolais et rwandais.

Reste à savoir quelle suite sera réservée à sa démarche.

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Joseph Seven

Joseph Seven - 15/06/2025 20:42 - Répondre 

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