
Mis en cause aux côtés de l'homme d'affaires Grobler Christo ainsi que l'ancien gouverneur de la BCC, Déogratias Mutombo dans l’affaire de détournement de plus de 200 millions de dollars destinés au projet agro-industriel de Bukanga-Lonzo en 2014 sous Joseph Kabila ; l'ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo décide de ne plus comparaitre devant la Cour Constitutionnelle.
C’est ce qu’il a signifié dans une correspondance adressée à la haute cour disant se conformer à la position de l'Assemblée Nationale qui a demandé à cette dernière « de régulariser la question à son sujet, protégé par les immunités parlementaires comme ce fût le cas pour un autre député national, Nicolas Kazadi, ancien Ministre des finances épinglé dans une affaire de détournement des fonds dans le Dossier des Lampadaires. »
« Il est indiqué que je me conforme à la position de mon institution, l'Assemblée nationale, la seule institution constitutionnellement habilitée à décider de la levée ou non des immunités parlementaires, pour me permettre de comparaitre ou pas devant votre Haute et prestigieuse Cour », a-t-il indiqué signifiant ainsi « arrêter sa comparution dans ce dossier. »
#RDC: "Il est indiqué que je me conforme à la position de mon institution, l'Assemblée nationale, la seule institution constitutionnellement habilitée à décider de la levée ou non des immunités parlementaires, pour me permettre de comparaitre ou pas devant votre Haute et… pic.twitter.com/za5N3h9oeK
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) April 21, 2025
Dans la foulée, le Professeur Raphaël Nyabirungu a critiqué la démarche de la Cour Constitutionnelle soulevant plusieurs violations de la constitution : « Devons-nous continuer à aller parler pour rappeler des procédures devant un juge qui les prend en mépris ? Sommes-nous encore utiles en tant qu'avocats lorsqu'en rappelant la loi, on n'a nullement l'intention de nous écouter ? On ne nous écoute même pas. Tel que ce dossier se déroule, cela ne peut donner satisfaction à personne éprise de justice. Tous les principes fondamentaux, tous les principes directeurs du procès pénal sont ignorés, méprisés et rejetés », a-t-il dénoncé lors d’un point de presse tenu le lundi 21 avril dernier.
Affaire Bukangalonzo en #RDC: « Devons-nous continuer à aller prendre la parole sachant qu'elle n'atteindra aucun juge ? Devons-nous continuer à aller parler pour rappeler des procédures devant un juge qui les prend en mépris ? Sommes-nous encore utiles en tant qu'avocats… pic.twitter.com/AjvTC5ZEkG
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) April 21, 2025
Pour rappel, la Cour Constitutionnelle qui a débuté avec l’instruction de ce dossier, a confirmé sa poursuite le mercredi 23 avril 2025.
1 Commentaire
Joseph Seven - 23/04/2025 22:22 - Répondre
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