Ce jour-là, 14 février comme aujourd'hui, mais en 2002, la Cour Internationale de Justice rejette le mandat d'arrêt contre Abdoulaye Yerodia Ndombasi.
L'affaire avait débuté en 1998 au déclenchement de la rébellion du RCD soutenue par la Rwanda.
Abdoulaye Yerodia, alors Ministre des Affaires étrangères de Laurent Désiré Kabila, tenait des discours très virulents, appelant les congolais à "l’auto-défense" et utilisant les termes de "vermine" et "d'extermination" ; des discours qui furent vite qualifiés d'incitation à la haine.
Il ne s'empêchait pas de dire : "Ils risquent de connaître la triste expérience des Juifs : ils sont perfides, brutes, rancuniers et sanguinaires » ; ou encore "Si vous ne retournez pas chez vous, on vous mettra des bâtons dans le derrière pour s’assurer que vous partiez".
Abdoulaye Yerodia avait toutefois indiqué qu'il faisait allusion aux forces d'invasion du Rwanda et de l'Ouganda qui avaient soutenu la rébellion et non pas un groupe ethnique spécifique.
Ce véritable appel à l’extermination sera néanmoins entendu lorsque plusieurs centaines de Tutsis sont massacrés dans le pays, dont plus de 500 à Kinshasa en août 1998.
Accusé d'incitation à la haine raciale, un mandat d’arrêt international contre lui sera émis le 11 avril 2000 par un juge d’instruction Belge.
Abdoulaye Yerodia échappera néanmoins aux poursuites de la justice internationale grâce à l’immunité diplomatique dont il a pu bénéficier en étant ministre des affaires étrangères de la RD Congo.
Ordre d’annulation du mandat d’arrêt sera émis par la Cour Internationale de Justice le 14 février 2002 au motif que son immunité empêche toute procédure d’inculpation émanant d’une juridiction étrangère.
1 Commentaire
Job KAKULE - 15/02/2021 17:37 - Répondre
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