Ce jour-là, 17 octobre comme aujourd'hui, mais en 1931, Alphonse Gabriel Capone (dit Al Capone), le parrain de la mafia de Chicago, est jugé coupable de fraude fiscale. 

L’état américain avait ainsi choisi de l’attaquer sur le terrain fiscal et non pas pour trafic d’alcool, ni pour rackets ou proxénétisme, ni pour corruptions de fonctionnaires, juges et politiciens, ni pour violences physiques (activités dans lesquelles il avait beaucoup fait parler de lui).

A l’époque, Al Capone est à la tête d’un empire de commerce de l’alcool, un secteur extrêmement prospère en ces temps de prohibition, mais aussi de prostitution, de jeux et de racket. 

Il ne possède aucun bien du point de vue légal : sa maison de Floride est au nom de sa femme, celle de Chicago de sa mère. 
Al Capone ne répertorie aucune information afférente à ses états financiers. 

Ce sont ses commis comptables qui s’en chargent.

C'est l'IRS (Internal Revenue Service) qui parviendra à inculper Al Capone. 

L'IRS avait préparé de fausses identités pour deux de ses agents qui s'étaient infiltrés chez lui et étaient parvenus à mettre la main sur les livres comptables incriminants. 

Ils feront apparaître des revenus mirobolants : Al Capone doit 215 millions de dollars à l’Etat américain. 

Et le 5 juin 1931, Al Capone est inculpé de 25 chefs d’accusation pour fraude fiscale commise entre 1925 et 1929 (son acte d’accusation contenait 3.680 pages). 

Le procès est très médiatisé et des milliers de personnes veulent y assister car l’homme qui contrôle des centaines de bars et restaurants est considéré comme l’ennemi public numéro 1 des Etats-Unis. 

Et ce 17 octobre, très mal défendu par des avocats non spécialisés dans le droit fiscal, Al Capone est jugé coupable par le jury. 

Sa culpabilité lui vaut une condamnation à 17 ans de prison (la plus sévère jamais infligée en matière de fraude fiscale aux Etats-Unis ces années-là). 

D’abord emprisonné au pénitencier d’Atlanta, Al Capone sera ensuite transféré en 1934 à la prison d’Alcatraz.

Grâce à sa bonne conduite, il est libéré en 1939 mais meurt en 1947... d’une banale crise cardiaque.