Ce jour-là, 26 février comme aujourd'hui, mais en 1885, les puissances colonisatrices se partagent l'Afrique comme une vulgaire tarte aux pommes... sans que les habitants, pas plus que les pommes, aient leur mot à dire.

C'est ce jour-là qu'on assistait à la clôture des travaux de la Conférence de Berlin où les pays européens colonisateurs du Continent codifiaient des règles qui allaient présider à leur occupation/partage de l'Afrique.

Déjà une dizaine d'années plus tôt, le roi des Belges (Léopold II) avait fait organiser à ses frais une conférence de géographie à Bruxelles en vue de faire le point sur l'exploitation de l'immense bassin du Congo.

Plus au sud du Continent, Britanniques et Portugais étaient en bisbille à propos de l'arrière-pays des implantations portugaises d'Angola et du Mozambique.

C'est alors que le Chancelier Bismarck évoqua, pour la première fois, l'idée d'avoir une concertation internationale sur le sujet afin de mettre tout le monde d'accord.

Il s'ouvrit alors la Conférence de Berlin en novembre 1884 où 14 Etats européens et les Etats-Unis tablèrent sur le sort de l'Afrique.

Après 3 mois et demi de négociations, les participant signèrent, ce 26 février 1885, ce qu'ils appelaient "Acte Général de la Conférence", qui définissait des zones de libre-échange dans le bassin du Congo, proclamait la liberté de navigation sur les grands fleuves africains (le Niger et le Congo) et arrêtait aussi quelques principes humanitaires contre la traite des esclaves.

Enfin, et surtout, la Conférence reconnut à Léopold II (Roi des Belges), la possession à titre privé d'un vaste territoire au cœur de l'Afrique noire, qui sera baptisé par la suite "État Indépendant du Congo".

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)