Très attendu, le président Félix Tshisekedi a donné son discours annuel sur l’état de la nation, devant le parlement réuni en congrès, interrompu par moments par des ovations de ses partisans dans une salle du palais du peuple quasi pleine.

De l’état de siège aux prochaines élections 2023, en passant par la justice, l’économie, l’éducation ou encore pandémie de coronavirus, le chef de l’état congolais a passé en revue presque tous les sujets d’actualité en RDC.

D’entrée de jeu, Félix Tshisekedi, qui a donné l’impression d’avoir bien mémorisé son discours, puisque qu’il n’avait pas des papiers sur lui comme d’habitude, mais qui aurait cette fois utilisé un prompteur pour son grand oral, a abordé l’épineuse question de l’insécurité à l’Est de la RDC avec l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Il a affirmé que cette décision, quoique très critiquée ces derniers temps, a permis de mener les opérations militaires sur terrain, lesquelles ont permis aux FARDC de de bouger les lignes et de reprendre plusieurs bastions, jadis occupés par l’ennemi.

Notant au passage de nombreux cas d’insécurité encore observés, le président de la république a fait savoir que cela « ne va pas altérer sa détermination à ramener la paix dans le pays. »

« Je fustige cette campagne de dénigrement et de déstabilisation menée par certains compatriotes, chose qui confirme que cette insécurité les confortait (…) Ce n’est que dans l’unité et la concorde que nous arriverons à vaincre l’ennemi », a déclaré Félix Tshisekedi qui a par ailleurs salué la montée en puissance de l’armée.

Soulignant qu’il veille à ce que les conditions des troupes sur terrain soit améliorées, le président de la république a appelé toute la population à s’unir derrière les FARDC.

Evoquant les très critiquées opérations conjointes entres les FARDC et l’UPDF, Félix Tshisekedi a promis de « limiter strictement la présence de l’armée ougandaise dans l’Est de la RDC » où elle s’est déployée.

Au chapitre de la justice, il a soulevé quelques dysfonctionnements, soulignant qu’elle ne rassure pas tout le monde.

Il a réaffirmé son engagement de poursuivre « les réformes courageuses dans le secteur de la Justice. »

Sur le plan politique, le président Félix Tshisekedi a fait état de 14 provinces sur 26 qui ont vu leurs gouverneurs destitués par les assemblées provinciales.

Il a ainsi encouragé le Parlement à amender “certains textes légaux” se rapportant à la gestion des institutions provinciales.

Pour ce qui est de la CENI, Félix Tshisekedi a appelé les acteurs “qui traînent encore les pieds à désigner rapidement leurs représentants”.

Pour rappel, 3 postes revannant au FCC sont encore vacants.

Présentant son bilan cette année, le président de la République a évoqué l’amélioration de la diplomatie internationale avec de nombre croissant des pays qui ont accrédité des ambassadeurs en RDC.

Il également parlé de la politique de “bon voisinage” avec le Burundi, Rwanda et Ouganda.

Félix Tshisekedi a par ailleurs reconnu que le social des congolais est encore critique : « Je suis conscient que la situation des congolais n’est pas reluisante », a expliqué le président de la république qui a fait savoir qu’il va demander au gouvernement d’accélérer la mise en œuvre des projets à impact rapide et visible.

Parlant de la pandémie de Coronavirus, il a salué le travail abattu par l’équipe de la riposte appelant à la vigilance et à l’adhésion massive à la vaccination pour prévénir une nouvelle vague de cette maladie.

Concluant son discours sur l’état de la nation, le troisième de son quinquennat, et qui a duré en tout une heure et 15 minutes, le président de la République, qui a écarté la brûlante question du RAM, a appelé à la cohésion nationale : « Ce qui nous unit, la RDC, est plus important que l’égoïsme de chacun et les dangereux clivages tribalistes qui pourraient nous diviser », a conclu Félix Tshisekedi.

 

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Job KAKULE

Job KAKULE - 13/12/2021 15:59 - Répondre 

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