Le député national Delly Sesanga s’est exprimé sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC.
Celui-ci, qui affirme avoir voté contre la 14ème prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, dénonce ce qu’il qualifie « d’une attitude maladroite et d’un camouflage des dérapages actuels », l’obstruction au débat parlementaire sur la situation sécuritaire à l'Est de la RDC.
Le président d’Envol, considère que l’état de siège s’enlise dans un contexte « d'implosion du cadre constitutionnel. »
Ceci, explique-t-il, « offre une anarchie entretenue, dans laquelle les forces ougandaises opèrent et celles du Rwanda se prêtent aussi à se mettre en danse, sans un encadrement politique, militaire et juridique, compatible avec nos intérêts nationaux ».
Delly Sesanga plaide pour une analyse de fond de ce dossier parce que, souligne-il, « à force de traiter cette question dans l'optique d'instrumentalisation à des fins de politique intérieure, les enjeux des agendas dans les pays de la sous-région nous entraîneront un jour sûrement là où les congolais ont toujours refusé d'arriver : la perte de notre indépendance et de la souveraineté nationales ainsi que la dilution de l'unité du Congo. »
Sur l’évolution de la situation sécuritaire à l’EST, après et au-delà la 14ème prorogation de l’Etat de siège sans débat par l’Assemblee nationale, il subsiste des sujets de fond qui méritent que les consciences nationales s’y penchent. @StanysBujakera @JJPWondo @afrikarabia pic.twitter.com/3K1ydf14TF
— Delly SESANGA HIPUNGU (@DSESANGA) December 16, 2021
« Le péril de voir le Congo réduit au statut d'un simple État client des pays de la sous-région nous menace plus que jamais », alerte Delly Sesanga qui rappelle que dans l'ordre de l'histoire de l'existence des États, rien n'est jamais définitivement acquis : « Les États naissent, meurent, survivent dans leur intégrité ou amputés, et quelques fois disparaissent "balkanisés". Je pense qu'il est venu le temps - Je m'y emploie pour ma part - de poser un vrai regard de fond sur ce que devient notre pays et les risques qui le guettent face à la situation sécuritaire générale dans les Grands lacs », poursuit-il.
Il faut dire que cette épineuse question de la sécurité dans l’Est de la RDC divise, que ce soit au parlement ou au sein de la société civile.
Des élus, aussi bien des personnalités, parmi lesquelles le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege, s’opposent ouvertement contre les opérations conjointes impliquant le Rwanda ou l’Ouganda.
Ils proposent le renforcement des forces congolaises, la mise sur pied des mécanismes de justice transitionnelle ou encore l’instauration d’un tribunal international capable de juger les crimes commis en RDC.
1 Commentaire
Job KAKULE - 17/12/2021 20:33 - Répondre
🤔🤔🤔