Il y a 2 ans jour pour jour, le Président Félix Tshisekedi lançait le "Programme des 100 jours". C'était le 2 mars 2019, à Kinshasa.

Ce jour-là, Félix Tshisekedi lance le Programme d’urgence des 100 premiers jours de son quinquennat, au cours d’une cérémonie organisée à Kinshasa, en présence des membres du gouvernement, des institutions d’appui à la démocratie, des autorités militaires, civiles et judiciaires ainsi que des membres du corps diplomatique.

"L’intérêt du peuple a toujours constitué et continuera à constituer le fil conducteur de toutes les réformes que j’entends mener au cours de mon mandat", avait-il dit, précisant que le lancement officiel de ce programme était pour lui l’occasion de donner au peuple congolais d’en faire le suivi.

Ce programme des 100 jours se focalisait essentiellement sur les secteurs sécuritaire, politique, social, économique, infrastructurel et sur la jeunesse, tout en promettant de revenir face au peuple à l’issue de cette période, pour faire l’évaluation.

Ainsi par exemple, pour Avril-Mai-Juin 2019, sur le plan politique, Félix Tshisekedi avait promis des mesures de grâce présidentielle dans les 10 prochains jours, pour tous les prisonniers politiques, la libération des personnes détenues pour délits d’opinions, ou encore des mesures pour faciliter le retour rapide des exilés politiques.

En même temps, il avait promis plus de mesures pour sécuriser l’est du pays et le Kasaï-Central, la réhabilitation de certains hôpitaux de référence (Hôpital Mama Yemo, Clinique Ngaliema, Hôpital Sendwe à Lubumbashi et Hôpital de Manono), et la construction de nouveaux hôpitaux.

Toujours dans ce programme des 100 jours, il était prévu la bonne gouvernance par la réalisation d’un code de bonne conduite, la construction ou réhabilitation de 150 écoles, la redynamisation de la mutuelle de santé des enseignants, la relance des travaux des barrages de Kakobola et Katende, la construction de nouvelles routes et surtout de fameuses maisons sociales.

2 ans après, on a beaucoup de mal à évaluer ce programme dont les réalisations sont plus que mitigées.

Si d’un côté certains détenus politiques et d’opinion ont bien bénéficié de la grâce présidentielle, de l’autre, bien de projets ont commencé très tardivement et de façon éclaire.

Pire encore, d’autres n’ont pas encore vu le jour.

La construction de maisons sociales, un dossier dans lequel Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du chef de l’état, s’est vu être condamné à 20 ans de prison, s’est tout simplement arrêtée.

Et dans tout cela, l’amélioration du social des congolais, qui était l’objectif principal, est loin d’être amorcée.

En attendant, le président Tshisekedi qui a réussi à s’émanciper du FCC, son ancien partenaire, et à garder une main sur quasiment toutes les institutions, a un peu plus de 2 ans pour matérialiser ses promesses et prouver qu’elles ne provenaient pas que d’une bonne volonté.




Samuel ABIBA

Samuel ABIBA - 02/03/2021 18:00 - Répondre 

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