Le ministre de l’intérieur Jacquemain Shabani a signé une série d’arrêtés ministériels suspendant les activités d’au moins 13 partis politiques de l’opposition sur toute l’étendue du territoire National dont le PPRD de Joseph Kabila, LGD de Matata Ponyo, Piste pour l’Emergence de Seth Kikuni, Alliance des Travaillistes pour le Développement de l’opposant José Makila ou encore l’Alliance pour l’Alternance et le Progrès et Théophile Mbemba.

Ces derniers sont accusés de « porter atteinte à l’ordre institutionnel démocratique et à la souveraineté de l’Etat. »

Dans la foulée, le ministre Jacquemain Shabani a saisi la justice pour demander la dissolution de tous ces partis politiques.

Il faut dire que d’autres opposants ont fustigé cette suspension qu’ils qualifient de dérive autoritaire inacceptable.

Pour Delly Sesanga, ancien candidat à la résidentielle, très critique envers Félix Tshisekedi, cette décision est arbitraire et manifestement orientée politiquement, et constitue une atteinte grave au pluralisme politique, pilier essentiel de toute démocratie véritable : « Elle est à la fois disproportionnée et attentatoire aux libertés publiques, soulevant de sérieuses interrogations quant au respect des principes constitutionnels et du Pacte républicain », a-t-il écrit sur X.

De son côté, Olivier Kamitatu, Directeur de cabinet et porte-parole de Moise Katumbi, cette mesure enterre un peu plus profondément tout espoir de dialogue politique inclusif : « En muselant l’opposition, Tshisekedi rejoint la longue lignée des autocrates africains qui, pour conjurer leur peur, gouvernent par la terreur. Mais il oublie une vérité immuable : l’Histoire est sans pitié — elle n’absout jamais les tyrans, elle les efface », a-t-il déclaré accusant le régime de Félix Tshisekedi de dérive dictatoriale dans le but de verrouiller le pays, préparer une révision constitutionnelle et rêver d’un mandat sans fin.

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