Alors que le processus de Paix de Doha est une fois de plus au point mort, l’AFC/M23, en plus de poursuivre avec sa campagne militaire dans la province du Sud-Kivu où il conquiert de nouveaux villages et localités, consolide ses acquis et ancre de plus en plus son administration dans l’espace sous son contrôle.

Le weekend dernier, ce mouvement rebelle, qui a signifié à maintes reprises « qu’il ne se retirera plus jamais des zones qu’il occupe » a clôturé un deuxième atelier de formation de plus de 200 cadres politiques, axé sur le leadership, la bonne gouvernance et l'administration.

Son coordonnateur Corneille Nangaa, a appelé ces derniers à travailler davantage au service de la population et ainsi se distinguer de l’ancienne administration du régime de Kinshasa : « Vous disposez désormais de tous les outils nécessaires pour assumer pleinement vos responsabilités de dirigeants. Allez servir la population », a-t-il déclaré appelant à une gestion responsable et transparente des finances publiques.

Il s’est également vanté de l’action de son mouvement dans les territoires occupés, affirmant que la mise en place des principaux piliers de l’Etat se poursuivra progressivement.

Corneille Nangaa, qui a récemment critiqué farouchement le président Félix Tshisekedi le qualifiant « d’escroc », en a rajouté une couche sur sa gestion du pays soutenant que « la RDC a cessé d’exister en tant qu’Etat » : « A Kinshasa, il n’y a plus d’Etat, plus d’armée, plus de police, aucune administration, aucune justice sauf une bande tribale d’escrocs, de pilleurs, de détourneurs des ressources publiques ; même la Présidence de la République n’existe que de nom, et notre mouvement les ignore », a-t-il déclaré réitérant que l’AFC/M23 poursuivra inexorablement sa campagne militaire et marcher sur de nouvelles villes comme Uvira, Beni ou encore Kisangani.

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