L’opposant Seth Kikuni aurait été interpellé le lundi 2 septembre 2024 à Kinshasa par des services de l’Agence Nationale de Renseignements indiquent ses proches.

Une information qui inquiète non seulement sa famille, mais également le cadre de concertation des forces politiques et sociales alerte qui qualifie sa détention « d'une séquestration. »

Dans un communiqué, ce cercle politique explique que des agents de l'Agence nationale des renseignements ont fait irruption dans le bureau de cet ancien candidat président de la République, qui l'ont sommé de le suivre prétextant « un prétendu entretien avec l'administrateur général de ce service d'intelligence. »

« Après un échange tendu, ils n'ont pas hésité à employer la force, le brutalisant avant de l'embarquer pour le conduire à la permanence du département de la sécurité intérieure, situé en face de la Primature, dans la commune de la Gombe. Depuis plus d'une heure, monsieur Seth Kikuni y est détenu arbitrairement, dans ce qui s'apparente à une véritable séquestration », indique ce communiqué.

Le cadre de concertation des forces politiques et sociales dénonce ainsi une énième tentative d'intimidation du pouvoir en place qui, selon lui, « piétine les droits et libertés fondamentaux. »

Il exige, de ce fait, la libération immédiate et sans condition du président du parti politique Piste pour l'Emergence, dénonçant une action orchestrée et une volonté délibérée du régime « de museler toute voix dissidente ».

Un avis partagé par Moise Katumbi, un ténor de l’opposition congolaise qui estime que « ce genre d'acte intolérable ne fait qu'entretenir les divisions entre Congolais et entraîne la RDC sur une pente dangereuse. »