Le Président Félix Tshisekedi a rappelé, lors de la 44ème réunion du conseil des ministres, que la résolution adoptée récemment par le Gouvernement, relative aux mesures visant à accroître la mobilisation des recettes du Trésor Public, relève de sa détermination à veiller à ce que le Gouvernement exerce une gestion des Finances publiques optimale et rigoureuse dans le volet des recettes.

Dans le même ordre d’idée, le Chef de l’Etat a demandé que l’exécution des dépenses de l’Etat soit réalisée dans le strict respect des procédures standards de la chaine de dépense.

Les dépenses en urgence à la base de la dépréciation

En effet, il lui a été donné de constater malheureusement que le niveau des dépenses opérées en mode d’urgence représente au 10 août 2020, 37% des dépenses totales hors rémunérations, dans le budget de l’exercice 2020.

En outre, ces dépenses en urgence sont souvent payées en espèces, et par conséquent échappent aux circuits bancaires établis, ce qui entraine une surchauffe sur le marché de change et conduisent à la dépréciation du Franc congolais.

Cette situation de paiement des dépenses en mode d’urgence qui constitue certes une procédure exceptionnelle régie par les textes, si on n’y prend garde, risque d’instituer la primauté du mode exceptionnel dans le paiement des dépenses publiques ne respectant pas les étapes de la chaîne de la dépense par rapport à la norme standard assurant la transparence dans l’exécution du budget.

C’est pourquoi le Chef de l’Etat a instruit le Premier Ministre de veiller à ce que le niveau des dépenses payées en procédure d’urgence soit fait dans la limite des standards internationaux. Il a également instruit le Ministre des Finances à arrêter sans délai le paiement des dépenses hors chaine, sauf en cas de besoins dûment approuvés de l’Etat.