
Le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-Général Johnny Luboya, a exprimé sa colère après à l’opération lancée par l’Inspectorat Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (IG FARDC) pour contrôler les militaires inactifs et les ayants droit des militaires décédés.
Gérée par le Secrétariat Général à la Défense, cette initiative a conduit à la suspension temporaire des soldes de certains concernés, dans le but d’obtenir une connaissance précise des effectifs, essentielle au bon fonctionnement de l’armée, à l’image des opérations militaires en cours.
Une mesure qui a suscité un profond mécontentement au sein des rangs militaires et l’indignation du gouverneur militaire de l’Ituri : « Un militaire qui apprend que les veuves ne sont pas payées, pourquoi devrait-il se sacrifier ? Il se dira que s’il meurt, ses enfants connaîtront le même sort. Cela affecte directement le moral des troupes et peut déstabiliser toutes les opérations », a-t-il affirmé critiquant clairement la gestion des fonds alloués aux FARDC.
#RDC: #Ituri | ⏹️Les soldats ne mangent que 15 jours sur 30.
— Steve Wembi (@wembi_steve) June 2, 2025
⏹️ Comment voulez-vous qu’un soldat engagé au front garde le moral s’il apprend que les veuves de ses camarades morts pour la patrie ne perçoivent plus leur pension ? Suivez Lubaya 👇👇👇 pic.twitter.com/woerqExUJ2
Ceci intervient alors qu’un rapport indique que le gouvernement congolais aurait dépensé près d’un milliard de dollars pour l’armée en seulement quatre mois, de janvier à avril 2025.
Pourtant, il y a quelques jours, le commandant de la Garde Républicaine, le Général Ephraïm Kabi Kiriza, réagissant aux propos de l’ancien Président Joseph Kabila qui dénoncé la prise en charge des forces gouvernementales, avait affirmé que les dépendants des militaires bénéficient depuis quelque temps maintenant, d’un traitement de privilège.
« Nos femmes ont retrouvé leur beauté, nos enfants sont bien soignés au camp Tshatshi », avait-il affirmé jugeant très positif la prise en charge des forces gouvernementales sous le règne de Félix Tshisekedi.
Mais de ces deux sorties médiatiques, des observateurs relèvement quelques contradictions ; flagrantes :
- Des dépenses record en sécurité alors que les veuves et familles des militaires sont abandonnées
- Des officiers qui vantent l'amélioration sociale, pendant que des soldats doutent du sacrifice.
- De multiples rapports sur les arriérés, mais aucun responsable sanctionné
- Des discours triomphalistes à Kinshasa, alors que sur terrain la réalité est amère
« À quoi servent les milliards si la douleur des veuves et l’incertitude des soldats demeurent inchangées ? », s’interrogent-ils.
1 Commentaire
Joseph Seven - 02/06/2025 10:24 - Répondre
🤔🤔🤔