Dans un communiqué de presse publié ce lundi 25 octobre 2021, l’Observatoire de la Dépense Publique a encore tiré à boulet rouge sur le président Félix Tshisekedi et sur l’IGF, à cause la problématique des dépassements budgétaires « chroniques » qui se sont installés dans la gestion des finances publiques et surtout, au sein de l'institution présidence de la République.
L’ODEP, qui a épinglé le responsable de l’IGF, Jules Alingete comme un propagandiste politique, rappelant ses antécédents auprès de certains politiques congolais, explique que les dépassements budgétaires à la Présidence de la République ne sont pas accidentels : « Ils sont devenus une culture et un mauvais exemple venu d'en haut pour tous les gestionnaires des finances de l'Etat dans tout le pays », indique-t-il.
« A fin septembre par exemple plusieurs institutions ont épuisé leur budget annuel. La présidence a dépensé 253,7 millions $ contre les crédits votés de 159,8 millions $, dégageant un dépassement de 93,9 millions $, soit 111%. En 2020, la même institution avait connu des dépassements : 177,8 millions $ utilisés contre les prévisions de 158,9 millions $, soit un dépassement de 18 millions $. Ces ouvertures des crédits sont justifiées en partie par le nombre pléthorique du personnel politique recruté dans le cabinet du Président de la République. De 445 en 2019 à 1.018 en 2021; et bientôt 1.096 en 2022 », précise ce communiqué.
L’ODEP qui fustige que le contrôle des finances serait devenu une arme redoutable pour placer des proches de la coalition au pouvoir à la tête des entités publiques, estime qu’il est urgent de réhabiliter la Cour des Comptes pour contrôler avec efficacité et indépendance les finances publiques, conformément à l'article 180 de la constitution.
Elle recommande par ailleurs au président de la république de mettre fin « à ces mauvaises pratiques de gestion des finances publiques qui sont devenues pérennes au sommet de l'État depuis janvier 2019 jusqu'à ce jour » : « C'est un mauvais exemple donné autres gestionnaires des finances publiques dans le pays », déclare-t-il.
Il demande également la réduction du train de vie de l'institution Présidence de la République dont les crédits ont augmenté de 100 millions de dollars dans la loi des finances 2022.
1 Commentaire
Samuel ABIBA - 27/10/2021 09:13 - Répondre
En tout cas