Après la levée de l'interdiction des meetings de l'opposition en janvier, voilà désormais que la cheffe de l’État, Samia Suluhu Hassan, qui vient assister à une cérémonie de ses anciens rivaux.
C'est du presque jamais vu dans la politique tanzanienne.
Et Freeman Mbowe, le président national du parti Chadema, sera là pour l'accueillir. L'homme qu'elle a fait arrêter en 2021 pour « terrorisme » veut être là pour ce moment historique.
Avant son déplacement, Samia Suluhu Hassan, également à la tête du parti au pouvoir, le Chama cha Mapinduzi (CCM), avait déjà annoncé la couleur de sa nouvelle relation avec l’opposition, qu’elle affirme « ne pas considérer comme un ennemi ». « L’opposition contribue à mettre en évidence les défis et les lacunes du gouvernement qui nécessitent des solutions », a déclaré la présidente le 5 mars.
Pour de nombreux analystes, ses propos tranchent avec l'attitude de son prédécesseur, John Magufuli, qui avait promis publiquement de détruire l'opposition jusqu'en 2020.
Samia Suluhu Hassan, elle, a opté pour la stratégie de la main tendue.
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