Lors de son entretien le mercredi 21 mai à la Maison blanche avec le Président Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le président américain Donald Trump est revenu sur les tensions entre la RDC et le Rwanda, caractérisée par la guerre contre le M23 et la médiation entreprise par Washington pour mettre un terme à ce conflit.

Alors qu’on attend encore l’examen d’un avant-projet d’accord de paix entre la RDC et le Rwanda qui a été repoussé à la 3ème semaine de ce mois de mai avant sa signature à la mi-juin par les Présidents congolais et Rwandais à Washington ; le président américain a motivé son implication dans ce conflit uniquement « pour sauver des vies » : « Je n'ai rien à voir avec le Rwanda et la RDC, mais je pensais avoir une personne très talentueuse (ndlr Massad Boulos) dans cette administration. Je l'ai envoyé là-bas et il a fait un travail incroyable, je pense. Je veux dire, nous allons le découvrir, mais il a fait la partie la plus difficile du travail. Si je peux sauver des vies... je veux sauver des vies. Si c'est en Afrique, c'est super (...) c'est un investissement très fiable à faire, comparé à ce que sont les conséquences (de conflits) », a déclaré Donald Trump.

Il faut dire que la signature d’un accord de principes entre la RDC et le Rwanda a suscité beaucoup de critiques en RDC où une grande partie de l’opposition et de la société civile estime que celui-ci prend essentiellement en compte « des considérations économiques et mercantiles », et accuse ainsi le président Tshisekedi « de brader les minerais de la RDC aux Etats-Unis pour protéger son pouvoir. »

De leur côté, les Etats-Unis soutiennent que leur démarche marque un engagement renouvelé en faveur de la paix, de la souveraineté et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.