Démarré depuis quelques semaines, l’examen d’un avant-projet d’accord de paix entre la RDC et le Rwanda sous la médiation des Etats-Unis se poursuit.

Ce dernier, qui doit aboutir à la signature d’un projet d’accord de paix proprement-dit par les Présidents congolais et Rwandais à Washington à la mi-juin, semble déjà ne pas mettre d’accord les deux parties.

D’après des sources proches de ce dossier, citées par REUTERS, Washington est favorable à un accord « qui obligerait le Rwanda à retirer ses troupes de l'Est de la RDC avant que les deux parties ne signent un accord de paix. »

Une condition qui serait déjà décriée par Kigali qui a toujours nié son soutien au M23 et la présence de ses troupes sur le territoire congolais, signifiant seulement « prendre des mesures pour sa propre sécurité. »

Commentant l’article de REUTERS, le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe a critiqué « ceux qui divulguent dans la presse des propositions unilatérales et des documents de travail en cours d’élaboration », avançant que « cela risque de compromettre le succès des pourparlers de Washington. »

Il faut dire la médiation des Etats-Unis constitue possiblement la dernière issue pacifique à la crise en cours en RDC considérant que les initiatives diplomatiques antérieures sont soit abandonnées, soit au point mort ; la dernière étant celle du Qatar qui n’a pas abouti à un nouveau consensus entre Kinshasa et le M23, après que ces derniers se sont accordés sur une trêve devant permettre l’instauration d’un cessez-le-feu resté effectif.

Aussi, le mouvement rebelle qui a toujours exigé des discussions directes avec le gouvernement congolais, s’est récemment dit non concerné par la médiation de Washington ; ce qui laisse croire que cette dernière n’aboutira pratiquement pas puisqu’entretemps sur terrain le M23 continue avec la conquête de nouveaux villages et localités au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.




Joseph Seven

Joseph Seven - 11/06/2025 12:39 - Répondre 

🤔🤔🤔