![[Tribune] La jeunesse congolaise, otage d’une politique sans avenir (Fred MASTAKI)](/media/posts/689eea69a6c74448976564.jpeg)
La jeunesse représente la majorité de la population en République démocratique du Congo et constitue un potentiel essentiel pour le développement national. Pourtant, elle est aujourd’hui confrontée à un chômage massif, à un manque d’opportunités réelles et à une absence de perspectives d’avenir. Cette réalité paradoxale traduit une défaillance profonde des politiques publiques à l’égard de cette génération.
Pire encore, la jeunesse congolaise se retrouve souvent instrumentalisée par une classe politique détachée des réalités du terrain et focalisée sur ses propres intérêts. En période électorale, les jeunes sont courtisés par des promesses non tenues et des stratégies de mobilisation parfois coercitives, avant d’être à nouveau délaissés une fois les échéances passées. Cette situation contribue à les maintenir dans une précarité qui compromet durablement leur avenir.
L’urgence d’une prise de conscience et d’une action collective
L’absence d’une vision stratégique claire et cohérente constitue un obstacle majeur. Les dispositifs visant à soutenir la jeunesse qu’il s’agisse de formation professionnelle, d’appui à l’entrepreneuriat ou d’accès à l’emploi restent trop souvent superficiels, insuffisamment financés, voire fragilisés par des pratiques de corruption et de clientélisme. Il est urgent que les jeunes prennent pleinement conscience de leur rôle crucial et exercent une pression constante pour réclamer des réponses concrètes. Parallèlement, les autorités publiques doivent impulser des politiques ambitieuses et durables, articulées autour d’un renforcement de la formation adaptée, de la facilitation de l’accès au financement, de la création d’emplois stables et de l’encouragement à l’innovation.
La question de la jeunesse n’est pas uniquement sociale : elle engage l’avenir même de la République démocratique du Congo.
Construire ensemble un avenir digne et prometteur
Il revient à tous les acteurs jeunes, gouvernants, société civile et partenaires de conjuguer leurs efforts pour libérer cette génération des entraves qui la paralysent et faire d’elle un pilier du développement national. En somme, la jeunesse congolaise ne doit plus être reléguée au rang de simple spectatrice. Elle doit devenir une actrice majeure et reconnue du progrès de notre pays. Ce changement est une responsabilité collective à laquelle il est impératif de répondre dès aujourd’hui.
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