Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé qu'un accord avait été trouvé entre les États-Unis et l'Union européenne concernant les droits de douane. 

Réunis à Turnberry, en Écosse, les deux dirigeants ont arraché ce compromis au terme d'une réunion éclair. 

À peine plus d’une heure après le début de leur rencontre, alors qu’ils estimaient encore « à 50 % » leurs chances de parvenir à un accord, les journalistes ont été rappelés dans la fastueuse salle de bal du domaine de golf de Trump.

« Nous avons trouvé un accord », a annoncé le président américain, qualifiant ce texte de « plus grand jamais conclu » en matière de commerce, et en y voyant une promesse « d'unité et d'amitié ».

De son côté, Ursula von der Leyen s'est réjouie d'un « bon accord qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité » des deux côtés de l'Atlantique : « L'accord rééquilibrera, mais permettra le commerce des deux côtés », a ajouté la présidente de la Commission européenne.

Sur le fond, l’accord prévoit une taxe douanière de 15 % sur les produits des 27 États membres exportés vers les États-Unis ; bien en deçà des 30% initialement menacés par l’administration Trump. 

En échange, l’Union européenne s’est engagée à investir massivement dans l’économie américaine : 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – pour remplacer le gaz et le pétrole russes, a indiqué la présidente de la commission —, ainsi que 600 milliards d’investissements supplémentaires aux États-Unis, notamment dans le secteur de la défense et des infrastructures, mais aussi, à ouvrir davantage son marché aux produits américains, et notamment les automobiles et les produits agricoles.

Les deux puissances économiques ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane « sur un certain nombre de produits stratégiques », dont les équipements aéronautiques, « certains produits chimiques, des équipements pour semi-conducteurs, certains produits agricoles et des matières premières critiques », a précisé Ursula von der Leyen.

Pour rappel, le président américain avait fixé au 1ᵉʳ août prochain la date butoir pour imposer ses surtaxes.