
Alors que les pourparlers à Doha sont une nouvelle fois au point mort, et après de nouvelles accusations mutuelles entre le M23 et le régime de Kinshasa sur des attaques contre leurs positions respectives et ce, en violation du cessez-le-feu recommandé dans la déclaration de principes de Doha signé en juillet dernier entre les deux parties au Qatar ; Massad Boulos, Conseiller Principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump, a réitéré l’importance de ce processus pour une issue pacifique à la cirse.
Lors d’une conférence de presse tenue ce weekend à New-York aux Etats-Unis où se tient la 80ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies, Massad Boulos, s’est montré confiant affirmé qu’il y a des avancées dans le cadre de ce processus avec le mécanisme d’échange de prisonniers qui est en cours.
Il a ainsi fait savoir qu’il s’est entretenu à ce sujet avec le Chef du CICR qui facilite cette opération.
« Nous comptons énormément sur nos partenaires qataris pour faire avancer ce processus très important », a-t-il insisté, rappelant que les États-Unis s’étaient investis pour la signature de cette fameuse Déclaration de principes.
« C’était une première étape réussie, un bon jalon, qui a donné le ton aux négociations », a-t-il ajouté, soulignant que « dès qu’il y aura un accord complet sur le dialogue interne entre le M23 et le gouvernement congolais, tout pourra passer en phase d’exécution. »
#RDC #AFC/M23: « C’est un processus complexe », dit @US_SrAdvisorAF interrogé par Marius Muhunga. « Nous travaillons sur un certain nombre de mesures de rétablissement de la confiance ». L’envoyé de Donald Trump admet « qu’il faut s'attaquer aux causes profondes du conflit ». pic.twitter.com/afu8gO2sHc
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) September 27, 2025
Massad Boulos a par ailleurs signifié que parmi les causes profondes du conflit qui sont traitées dans le cadre des pourparlers de Doha, il y a notamment les questions de gouvernance, de décentralisation et l’intégration ou réintégration des combattants du M23 dans l’armée congolaise ou dans des structures locales : « Ce sont des questions complexes, certaines d’ordre constitutionnel. Elles prennent du temps. Cependant, nous avons un projet de texte, donc beaucoup de travail a déjà été accompli », a-t-il signifié.
Il faut dire que les propos du Conseiller Principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump rappellent le projet d’accord proposé par le Qatar qui prévoyait notamment la formation, sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, d'une « force spéciale intérimaire » composée à 50% de membres « éligibles » de l’AFC/M23 chargés de collaborer avec la PNC avec un mandat de 5 ans renouvelable, ainsi que l’installation des autorités de transition ; un projet rejeté par le M23 qui s’est dit « ne pas être intéressé par le partage du pouvoir », mais uniquement par le retour de la paix dans le pays.