Beni : Le délabrement des routes à la base de l'inaccessibilité de l'aide humanitaire aux déplacés

Les défis d’accessibilité à l’aide humanitaires dans plusieurs villages du groupement Basongora en secteur de Ruwenzori dans le territoire de Beni au Nord-Kivu sont multiples et complexes, dans cette entité coutumière comptant au-moins 5 mille ménages des déplacés de guerre.

Aux côtés des défis administratifs, il s’observe le délabrement des routes qui est à la base de nombreux obstacles qui entravent l’acheminement efficace de l’aide humanitaire aux populations dans le besoin ; exacerbant ainsi leurs souffrances des personnes dans le besoin humanitaire.

Dès l’entrée du village de Masambo à partir de la Route nationale numéro 4 jusqu’au centre de ce village qui accueille aussi plusieurs déplacés de guerre ; ce tronçon est dans un état de délabrement très avancé.

La société civile du groupement Basongora et l’autorité de ce village pointent du doigt l’attributaire de cette route de desserte agricole.

Paul Zaidi, premier rapporteur de la société civile de la place estime que cet état de route peut entraîner le ralentissement du processus d'acheminement de l'aide humanitaire : « Cette situation inquiétante aggrave les conditions de vie des déplacés. Lorsque, la route est délabrée, cela peut impacter même sur le budget prévu par les donateurs. C'est pourquoi nous demandons l'implication du gouverneur militaire du Nord-Kivu pour essayer de décanter cette situation puisque ce tronçon routier est aussi utile pour la desserte agricole », a-t-il déclaré.

De son côté, Benga Falcon, le chef de village de Masambo, fustige l'inefficacité de l'attributaire de ce tronçon routier depuis plusieurs années maintenant : « Depuis les activités de l'organisation non gouvernementale Action Agro-Allemand [AAA] qui a réhabilité nos routes agricoles en 2012, celles-ci sont devenues délabrées malgré la présence de l'attributaire. Nous souhaitons que ces routes soient réhabilitées sous la responsabilité du chef de secteur Rwenzori ou du chef de groupement Basongora », a-t-il signifié.

Nos efforts pour entrer en contact avec OVIDEA, l'organisation chargée de réhabilitation cette route de desserte agricole n'ont pas encore payé.