La coalition LAMUKA de par Martin Fayulu a réagi à la signature de la Déclaration de principes entre le Gouvernement de la RDC et les représentants de l’AFC/M23, intervenue à Doha au Qatar.

Dans un communiqué publié le dimanche 20 juillet dernier, l’opposant Martin Fayulu a dit prendre « acte avec intérêt » de cette avancée diplomatique tout en avertissant que la paix ne sera durable que si certaines exigences fondamentales sont prises en compte dans l’accord final attendu.

Il appelle notamment à l’application intégrale de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, à l’organisation d’un dialogue national inclusif sous la médiation conjointe de la CENCO et de l’ECC, tout comme Delly Sesanga, mais également à une pression diplomatique renforcée sur le Rwanda et l’Ouganda, à la justice pour les crimes commis, et au renforcement de l’autorité de l’État et des services publics dans les zones qui occupées par l’AFC/M23 : « L’unité, la réconciliation et la cohésion nationale ne peuvent être atteintes sans un dialogue inclusif et la fin réelle des hostilités », explique celui qui a été candidat à la présidentielle de 2023.

Un contexte politique marqué par des signaux d'ouverture malgré les critiques

Cette prise de position intervient dans un climat politique en évolution.

Il y a quelques jours, Martin Fayulu a en effet rencontré le président Félix Tshisekedi à Kinshasa, rencontre l’issue de laquelle il a initié une démarche critiquée par d’autres opposants qu’il présente comme « le camp de la patrie » et qui vise à rassembler les forces politiques congolaises au-delà des clivages idéologiques pour faire face aux défis de la Nation.

Cette rencontre, la première entre les deux hommes depuis la présidentielle de 2018, a été perçue comme un geste fort d’apaisement et un début de décrispation dans l’arène politique congolaise.

Ainsi, Martin Fayulu, qui est de moins en moins critique envers le régime Tshisekedi, semble désormais disposé à participer à un cadre de concertation nationale et même à occuper un poste de premier ministre, pour autant que les principes de sincérité, d’inclusivité et de souveraineté soient respectés, soutient-il.