
La publication rapide des résultats de l’Examen d’État 2025, intervenue seulement trois jours après la fin des épreuves, suscite des interrogations quant à la fiabilité de ces résultats et à la crédibilité de l’ensemble du processus.
En effet, l'épreuve de l'examen d'État édition 2025 s’est achevée le jeudi 31 juillet, et dès le dimanche 3 août dernier, les premières proclamations des résultats ont commencé à tomber.
Si certains remettent en cause « le recours à la technologie et de l'Intelligence Artificielle » qui justifierait cette rapidité dans la correction des items, d’autres avancent que la géographie d’un vaste pays comme la RDC et les difficultés de transport, sans compter le fait que certaines parties du pays sont d'un accès difficile, ne peut aucunement permettre la publication des résultats des examens d'État et des statistiques globales du pays en seulement 48 heures : » « Lorsqu'on connaît les méandres des opérations compliquées de collecte des Items des centres d'examen, leur rassemblement au niveau des provinces, la confection des colis, leur expédition à Kinshasa, leur réception, leur ouverture , le dispatching dans les centres de correction etc.! Ça ne peut pas prendre moins d'une semaine ! Sans compter la difficulté de communication avec les territoires occupés actuellement ! », a lancé un internaute disant « ne pas comprendre la motivation d'une telle précipitation d'annonce des résultats. »
L'IA à l'œuvre et la correction dès l’entame des examens
Réagissant, la ministre de l’éducation nationale, par le biais de son Conseiller en sécurité Informatique Jacks Ngalangala, a avancé que cette rapidité résulte d’un travail de fond mené sur toute une année, combinant stratégie, organisation rigoureuse et transformation technologique : « Innover, ce n’est pas publier vite, c’est créer les conditions pour que les choses avancent avec cohérence et efficacité. C’est ce que nous avons fait. Obtenir les résultats en trois jours est une conséquence, pas un objectif », a-t-il fait savoir expliquant que cela a été rendu possible grâce notamment à l’optimisation logistique, la décentralisation du scannage et de la correction des copies, et l’intégration d’un nouveau logiciel intelligent.
« Ces éléments ont permis de réduire drastiquement les délais sans compromettre la qualité ni la fiabilité du processus. Trois provinces disposent désormais de centres de correction modernes, capables non seulement de traiter leurs propres copies, mais aussi de prendre en charge celles des provinces éducatives voisines. Cela élimine les délais liés à l’acheminement vers Kinshasa », a-t-il ajouté indiquant toutefois que les contraintes propres aux provinces enclavées ne sont pas ignorées et que la publication des résultats est progressive et se poursuit dans les règles de l’art.
« La correction elle-même a été entièrement repensée. Plutôt que d’attendre la fin de la session, elle a commencé dès le premier jour d’examen, et s’est poursuivie sans interruption, y compris pendant les jours fériés. Ce fonctionnement en temps réel a permis une avancée continue et efficace. Ce n’est pas un exploit ponctuel, c’est une méthode », poursuit le Conseiller en sécurité Informatique de la ministre de l’Education Nationale qui souligne que sur le plan technologique, l’ancien système a été remplacé par une solution moderne intégrant l’intelligence artificielle qui à son tour a multiplié la capacité de traitement, passant de 8 à plus de 100 pages corrigées par minute.
Enfin, il a assuré que malgré ces avancées, chaque étape critique reste soumise à une vérification humaine rigoureuse ; un double contrôle garantit à la fois la rapidité et la fiabilité du processus.
« Ce que certains perçoivent comme une magie technologique est, en réalité, le fruit d’un processus structuré et maîtrisé. Et ce n’est qu’un début : les diplômes électroniques arrivent, et l’ensemble du système éducatif poursuit sa modernisation. Car l’innovation véritable ne se voit pas toujours au premier regard, mais elle change tout », conclut-il.
1 Commentaire
Joseph Seven - 06/08/2025 18:29 - Répondre
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