La MONUSCO annonce avoir déployé récemment les contingents indiens, marocains et uruguayens dans le cadre de l'opération SPRING BOKS, pour soutenir les FARDC face à l’avancée des rebelles du M23 près de la cité de SAKE.

Dans son briefing hebdomadaire tenu ce samedi 9 mars 2024 à Goma, le porte-parole militaire de la MONUSCO, le lieutenant-colonel Kedgani Mesnsah, a signifié que ces positions défensives stratégiques occupées par ces contingents sont depuis le 07 février 2024, « sous les tirs directs de l'offensive du M23. »

« Face à la dégradation de la situation sécuritaire le long de la RN2 reliant SAKE à GOMA, la MONUSCO a décidé de renforcer ses forces avec des troupes sud-africaines basées à Beni, dans le nord de la province. Ces renforts viendront soutenir les contingents déjà déployés, qui maintiennent des positions défensives dans la région depuis le lancement de l'opération SPRINGBOK fin octobre 2023 », a-t-il poursuivi.

Pendant ce temps, de nouveaux affrontements ont eu lieu cette semaine entre les FARDC et les combattants du M23, dans le village de Ndumba, sur la route entre Sake et Minova, dans le territoire de Masisi.

Ces combats ont entraîné de nouveaux déplacements de population, aggravant une situation humanitaire déjà précaire dans la région.

« Les forces de la MONUSCO près de la base de NYANZALE continuent de s´opposer aux M23 et de protéger les civils qui ont été chassés de chez eux par le M23. Celles qui sont déployées à NYANZALE sécurisent les déplacements des populations, aident les personnes vulnérables du mieux qu'elles peuvent et, dans certains cas, sollicitent des transports locaux pour les personnes âgées afin de les amener vers des camps des déplacés pour une meilleure assistance », a ajouté le porte-parole militaire de la MONUSCO.

La protection des civils, une priorité pour la Force de la MONUSCO

Le lieutenant-colonel Kedgani Mesnsah a par ailleurs assuré que la Brigade d'intervention de la MONUSCO continue de jouer son rôle fondamental dans l'accomplissement de sa mission en matière de protection des civils, de la liberté de mouvement ainsi que la neutralisation des groupes armés illégaux.

Il a ainsi affirmé qu’au cours de la période allant du 13 au 20 février 2024, un total de 360 patrouilles dont 35 patrouilles conjointes entre les FARDC, la PNC et la MONUSCO ont été effectuées de jour comme de nuit dans le but d'éviter les pertes en vies humaines et dommages matériels : « Toutes ces patrouilles planifiées étaient destinées à faire face aux activités présumées ou non de groupes rebelles. Dans la plupart des cas, les patrouilles de la Brigade d'intervention ont été effectuées dans des zones où l'on sait que des groupes armés opèrent librement ou qu'ils sont visibles afin d'empêcher des attaques contre plus de 50 000 personnes déplacées internes dans leur zone de responsabilité », a-t-il indiqué, soulignant que les FARDC ont été soutenues en moyens logistiques leur permettant d'effectuer des patrouilles motorisées, en plus des renseignements adéquats afin de mieux faire face aux groupes armés.




Joseph Seven

Joseph Seven - 09/03/2024 22:38 - Répondre 

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