Dans une déclaration commune publiée le vendredi 11 juillet dernier, l’opposition dans sa grande partie ainsi que des forces sociales congolaises sont revenues sur l’accord de Paix de Washington, signée le 27 juin dernier.

Celles-ci expliquent que cet accord est insuffisant pour garantir une paix durable, et encore moins la stabilité, tant en RDC que dans la région considérant qu’il réduit la crise à un conflit bilatéral alors que cette dernière implique d’autres acteurs régionaux : « Nous réaffirmons notre profonde conviction, maintes fois exprimées, que pour être efficace, la solution à une crise multidimensionnelle comme celle qui déchire notre pas, doit impérativement être globalisante », soulignent-elle dans cette déclaration.

Les signataires de cette déclaration insistent sur le fait que les causes profondes de la crise congolaise sont principalement internes et portent entre autres sur le recul de la démocratie, le retour à un exercice du pouvoir qui s’apparente de plus en plus à la dictature, la violation récurrente de la Constitution et des lois, les arrestations arbitraires, les détentions illégales, le tribalisme, le népotisme, la corruption et les détournements massifs des fonds publics.

Et pour eux, tant que ces causes endogènes ne seront pas prises en compte et adéquatement traitées, « la crise congolaise persistera et la paix véritable et durable ne sera rien de plus qu’un mirage. »

Ils appellent ainsi à un dialogue sincère entre Congolais qu’ils présentent comme « le seul cadre approprié pour débattre des causes profondes de la crise et dégager un consensus national essentiel au rétablissement de la démocratie, à la restauration de la cohésion nationale et à une paix sociale durable. »

Aussi, ils réaffirment leur soutien au processus de dialogue initié par la CENCO et de l’ECC, qu’ils estiment « représentatif des forces politiques et sociales congolaises et dont l’agenda ouvert permet aux participants de traiter, sans tabous, de tous les sujets pertinents, avec pour seuls objectifs l’État de droit, la paix et la concorde nationale » : « Partie au problème, le pouvoir en place ne peut donc pas décider unilatéralement des conditions requises pour la solution du problème. Sauf bien entendu, s’il veut empêcher la tenue du dialogue, confirmant ainsi son addiction à gouverner par défi, ainsi que l’absence, dans son chef, d’une réelle volonté politique d’œuvrer au règlement de la crise », conclu l’opposition et les forces sociales congolaises tout en invitant le pouvoir en place « à ne pas persister dans l’erreur avec une politique de stigmatisation et d’exclusion d’une partie de la population et de la classe politique. »




Joseph Seven

Joseph Seven - 12/07/2025 17:18 - Répondre 

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