Alors qu’on a déjà dépassé la date butoir du 29 juillet pour de la mise en œuvre des dispositions de la déclaration de principes, signée le 19 juillet dernier à Doha entre Kinshasa et le M23, rien ne semble faire avancer les choses sur terrain.

Si l’armée congolaise, par le biais du Général Pacifique Masunzu, commandant de la troisième zone de défense, a instruit les forces gouvernementales dans cette zone ainsi que ses forces amies « à s’abstenir d’attaquer le M23 sur toutes les lignes de front » dans le but de faire respecter cette déclaration de principes, le mouvement rebelle accuse de nouveau le régime de Kinshasa de violer le cessez-le-feu recommandé, sabotant cet accord de principes ainsi que les efforts en cours pour une résolution pacifique de la crise.

Dans une déclaration faite le 30 juillet dernier, le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka a cité « une série d’attaques menées par les forces gouvernementales sur plusieurs fronts », expliquant que cette attitude révèle « une stratégie préméditée de guerre à grande échelle. »

Il a par ailleurs réitéré que « le M23 reste engagé à résoudre politiquement la crise en cours », mais aussi « à éliminer toute menace à sa source. »

Il faut dire que le gouvernement congolais et le mouvement rebelle ont avancé des interprétations divergences de la déclaration de principes de Doha, multipliant par ailleurs des accusations mutuelles ; une situation qui révèle une mauvaise foi manifeste des deux parties qui seraient en même temps en train de s’activer en coulisses pour recourir à l’option militaire.

Et sur ce point, le M23 a conquis de nouveaux villages et localités en territoire de Masisi après des affrontements ces derniers et ce, malgré que cet accord préconise  « un cessez-le-feu permanent » qui inclut l’interdiction des attaques de toute nature aérienne, terrestres, maritimes ou lacustres ainsi que toute tentative de conquête ou de modification des positions par la force sur le terrain.




Joseph Seven

Joseph Seven - 01/08/2025 00:17 - Répondre 

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