Alors qu’un nouveau round de pourparlers a débuté depuis la semaine dernière au Qatar dans le cadre du processus de Paix de Doha, le M23 dénonce une série d’incursions des forces gouvernementales dans la zone sous son contrôle et ce, en violation du cessez-le-feu recommandé dans la déclaration de principes signé le 19 juillet dernier avec le gouvernement congolais.
Son porte-parole, Lawrence Kanyuka, a affirmé que les FARDC et les résistants Wazalendo ont lancé tôt ce lundi 25 août 2025 des incursions à Kibati, Munigi dans le territoire de Nyiragongo, ainsi qu’en ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu contrôlé depuis fin janvier 2025 par le mouvement rebelle.
Il a affirmé qu’au moins 4 civils ont été tués et 3 autres grièvement blessés au cours de ces incursions : « Alors qu’il piétine l’esprit et la lettre du Processus de Paix de Doha (Déclaration des Principes), ce régime [de Kinshasa] refuse cyniquement de libérer les prisonniers, une mesure pourtant essentielle à l’établissement de la confiance ; poursuit ses arrestations arbitraires et condamne à mort nos compatriotes pour une prétendue appartenance à notre organisation, allant jusqu’à viser le Président Joseph Kabila dans une parodie de justice », a-t-il signifié menant une énième fois de riposter aux attaques militaires des forces gouvernementales.
Il faut dire que les deux parties, qui n’ont eu de cesse de s’accuser mutuellement pour ce qui est de la violation du cessez-le-feu recommandé et de la non application des dispositions de la déclaration de principes de Doha, ont critiqué le projet d’accord proposé par la médiation qatarie, accord prévoyant notamment la formation d'une « force spéciale intérimaire » composée à 50% de membres « éligibles » de l’AFC/M23, et l’installation des autorités de transition dont des responsables du M23 dans les zones sous occupation et cela jusqu’en 2027 ; ce qui laisse craindre une reprise intensive des combats sur terrain.