Ce jour-là, 9 juin comme aujourd'hui, mais en 1998, Laurent-Désiré Kabila fait un simulacre de remaniement ministériel qui était, en fait, le début d'une manœuvre pour se débarrasser de ses partenaires rwandais et autres congolais rwandophones. 

Déogratias Bugera, alors secrétaire général de l'AFDL, est "bombardé" Ministre d'Etat (sans portefeuille) "Rattaché à la présidence". 

Cette nomination permit à LD Kabila de confier l'AFDL à l'un de ses fidèles (Mutomb Tshibal) originaire du Katanga. 

Le second épisode arrive le 11 juillet : le chef d'état-major par intérim des Forces Armées Congolaises (le rwandais James Kabarebe) est remplacé par le général Célestin Kifwa (un autre Katangais) puis nommé simple conseiller à la présidence. 
Kabarebe ne restera pas longtemps à son nouveau poste, puisque très vite il se décide de rentrer à Kigali, avec ses hommes. 

Enfin, Laurent-Désiré Kabila allumera le feu le 27 juillet 1998 lorsqu'il prend la décision de mettre fin à la "présence de toutes les forces militaires étrangères au Congo". 

C'est alors que des responsables politiques et militaires (rwandais et Congolais rwandophones, essentiellement) se mirent à quitter brusquement la RDC. 

Durant la nuit du 2 au 3 août, des affrontements se produiront dans des camps militaires à Kinshasa. Le palais présidentiel est attaqué. 
Kabila et ses frères katangais résistent, le putsch échoue. 

Mais le même jour, dans le Kivu, des chefs militaires annoncent la création du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) qui occupera toute la partie Est du pays pendant 5 ans.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)