
Les Forces démocratiques alliées/Province de l’État islamique en Afrique centrale (ADF/ISCAP) ont intensifié leurs attaques dans l’Est de la République démocratique du Congo et en Ouganda, s’appuyant sur une idéologie extrémiste résumée par le slogan “Islam ou mort”, selon un rapport publié vendredi par l’African Security Analysis (ASA).
D’après l’ASA, les ADF imposent aux civils trois options : la conversion à l’islam, le paiement d’une taxe de soumission (jizya), ou l’exécution.
Cette stratégie, à la fois idéologique et coercitive, est utilisée pour justifier des massacres de masse et répandre la terreur.
Au cours des dernières semaines, les rebelles ont multiplié les assauts : affrontement avec les FARDC à Lubero–Bandolo, embuscade meurtrière contre l’armée ougandaise (UPDF) à Mabonda–Bandolo, massacre d’environ 100 civils à Netuyo, exécution de 21 chrétiens à Beni–Oicha, et embuscade contre une patrouille conjointe FARDC–UPDF à Pakango.
Selon des sources internes citées par l’ASA, au moins dix soldats ougandais auraient été tués.
L’organisation estime que cette campagne visait à affaiblir la crédibilité des opérations conjointes FARDC–UPDF, à démontrer la mobilité des ADF dans les zones boisées, et à renforcer leur guerre idéologique en ciblant délibérément les civils.
L’ASA met en garde contre une aggravation de l’insécurité dans les territoires de Beni, Lubero et Pakango, avec un risque élevé de propagation vers l’Ituri.
Elle souligne également la menace de polarisation religieuse et communautaire induite par le discours extrémiste.
Pour contrer cette dynamique, l’ASA recommande la mise en place de patrouilles aléatoires, de corridors sécurisés et de forces de réaction rapide binationales, le renforcement des systèmes d’alerte communautaire, l’adoption de tactiques anti-embuscade, ainsi qu’une coopération humanitaire et interreligieuse accrue.