Après que la MONUSCO a annoncé avoir achevé récemment en Ituri une formation sur l’usage de drones, d’armes lourdes et les techniques d’évacuation en faveur de 120 militaires des FARDC, Kigali réagit et critique la démarche de la Mission Onusienne.
Sur X, le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a accusé la MONUSCO de contribuer indirectement à la violation du cessez-le-feu recommandé dans le processus de Doha : « La MONUSCO, qui est une mission onusienne de maintien de la paix dont le mandat principal est la protection des civils, est entrain de former l'armée congolaise (alliée à la milice génocidaire FDLR) à manier des armes lourdes et des drônes d'attaque, ceux-là même qui sont actuellement utilisés par les FARDC dans leur violation permanente du cessez-le-feu et dans leurs bombardements quotidiens de zones densément peuplées », a-t-il avancé signifiant que la MONUSCO est l'un des plus grands échecs de l'histoire des Nations unies car, a-t-il soutenu, 26 ans après son déploiement durant lesquels près de 20 milliards de dollars ont été dépensés, les FDLR se sont renforcés et des groupes armés se sont multipliés, en plus des discours de haine et la persécution de communautés rwandophones qui a été normalisée.
Si j'ai bien compris, la @MONUSCO, qui est une mission onusienne de maintien de la paix, dont le mandat principal est la protection des civils, est entrain de former l'armée congolaise (alliée à la milice génocidaire FDLR) à manier des armes lourdes et des drônes d'attaque,… https://t.co/ztjh5JAarJ
— Olivier J.P. Nduhungirehe (@onduhungirehe) November 5, 2025
Notez que depuis un peu plus d'un an, la MONUSCO indique avoir formé plus de 1.700 militaires congolais dans divers domaines : combat, maniement des armes, droit international humanitaire, logistique, communication, santé et discipline militaire ; des formations qui rentrent dans le cadre d’un partenariat avec les autorités congolaises dans le but de consolider la paix là où elle reste fragile.